31 Oct. 2018 18h26
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Salut tous les Quizzbiziens !
Je vous écrit ce post pour vous faire partager un poème de la première guerre mondiale : En effet, il y a quelques années, un membre de ma famille m'avait donné de la documentation familiale sur la première guerre mondiale car j'étais alors membre d'un club de mémoire sur la première guerre mondiale à mon collège. Dans cette documentation, il y avait des lettres, des photos, etc... Or, parmi les multiples feuilles, j'ai retrouvé un poème. Ce poème a été écrit par une sœur à son frère parti à la guerre. Avant de le poster ici, j'ai dû corriger certaines erreurs et reformuler légèrement quelques phrases, car l'auteure de ce poème était fermière, donc son expression comportait des petits défauts. Néanmoins, je pense que le message qu'elle a voulu faire passer est intact, et voici donc le poème :
Mon pauvre gars
Si tu savais, combien je te plains
D'être si loin, mon pauvre frangin,
Si près de tous ces maudits boches,
À recevoir une taloche.
Mais je connais bien ta vaillance
Pour notre chère tendre France,
Car déjà, tu versas pour elle
En Belgique ton sang vermeil :
Tu souffris, mais avec patience,
Et toujours avec espérance
Que tout soldat français doit avoir,
En combattant pour la victoire.
Cependant, ce ne fut pas assez :
À Verdun, deuxième fois blessé,
Tu passas quelques mois d'hôpital
Afin qu'on puisse panser le mal
En convalescence de sept jours,
Qui nous ont tous parus bien courts.
Mais il faut toujours se résigner
En voyant d'autres plus affligés :
C'est vraiment là, la vraie charité
Que tout chrétien doit admirer
Qui n'est pas vraiment plus belle que l'union,
Voilà un signe que nous nous aimions.
Mais bientôt, tu repris ta place,
Dans les rangs, à faire face
À ce cruel peuple barbare
Qui voudrait prendre la bonne part,
Mais je sais que tu es bon français
Et que tu ne l'oublieras jamais.
Mais c'est terrible de penser
Quand il faut à nouveau se quitter
Que l'on s'est toujours bien aimé
Et qu'il faut vivre dans les tranchées
En quittant ses parents
Et aussi ta petite Marie
Qui, je t'assure, ne t'oublie pas,
Car bien souvent l'on se taquina.
Malgré ça, on pense au sérieux,
En intercédant le bon Dieu
D'avoir pitié des braves soldats
Ainsi que de toi, mon bon petit gars :
Car c'est bien triste à ton âge
De voir si horrible carnage.
Courage, par une prière
Adressée à la bonne Vierge :
Car elle est à tous notre Mère
Et que nous devons en être fier.
Mais aussi, n'oublie pas non plus
Dans ta pensée l'enfant Jésus,
Qui, bientôt, va descendre du ciel
Dans cette belle nuit de Noël.
Et si tu lui rend hommage,
Il te rendra un bon partage
Car il n'y a que cela de vrai :
Et assurément, tous devraient
Prendre ce bon et noble parti
Et se ranger parmi ses amis !
Je ne te souhaite qu'une chose :
Que tu nous revienne sain et sauf.
J'avais quelques moments de libres,
C'est pourquoi je t'écris ces lignes
Pendant que tu passeras ton temps
À les lire complètement.
Cela sera autant du passé
Que j'accompagne d'un bon baiser.
Amitiés sincères de ta sœur
Qui vient du plus profond de son cœur.
Je termine ce petit potin
Qui, je t'assure, n'est pas bien malin...
Marie, Vendredi 8 décembre 1916.
» modifié le 31 octobre à 18h29 par Usvem
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