|
22 Juin 2011 20h22
Membre Premium, Modérateur
|
Vraiment, alors je te donne rien qu'un exemple : "Le Pistolero" (le premier tome de la Tour Sombre).
Pendant presque tout le roman on suit l'évolution de deux personnages : le gentil poursuit sans relâche le méchant pendant tout le long de l'histoire.
Très peu de personnages secondaires, excepté des personnages "de passage" qui meurent ou qu'on ne reverra plus, seulement voila, l'histoire est captivante.
Pourquoi ? Parce que le héros est lui-même captivant : Roland Deschain, qui a du sang sur les mains (c'est un tueur professionnel qui a donné la mort à de nombreuses reprises, parfois sur des innocents), c'est un sale type dans son genre (ses bons côtés ne feront leur apparition que plus tard, dans les suites), un type qui n'hésite pas à sacrifier les autres pour parvenir à sa quête (et non le contraire comme c'est le cas dans Harry Potter).
Voilà un héros captivant, mystérieux et torturé comme je les aime.
A côté, le personnage de Harry Potter, pardon de le dire, mais c'est de la gnognotte, même si la saga porte son nom... 
Et pourtant, c'est un "élu" lui aussi, il a même le destin de toutes les galaxies, tous les univers sur les épaules, mais au contraire de HP, il ne subit pas : il décide et il mène la danse.
Harry, c'est un gamin ordinaire propulsé dans un monde magique, fait exprès pour que tous les gamins du monde s'identifient facilement à lui.
Un héros calibré pour plaire au plus grand nombre, un monsieur-tout-le-monde, sans saveur, sans démons intérieurs (si on excepte la tristesse causée par la perte de ses parents, et l' "invasion" de son esprit par Voldemort je ne sais plus dans quel tome), sans reproches donc, et qui se laisse beaucoup guider par ceux qui l'entourent.
Pour moi, un héros de fantasy n'est pas forcément fade, c'est la tendance teen fantasy qui veut ça et c'est bien dommage.
|
0
0
