26 Mars 2020 12h12
|
Je vous propose un petit acrostiche de circonstance (lisez le mot en vertical) de ma composition. Ce n'est pas du Verlaine ni du Ronsard. C'est modestement et tout simplement du Kallypso.
C’est arrivé, nous autres Français sommes confinés.
On va devoir se claquemurer puis à la maison rester.
Rester chez nous avec le soleil qui nous fait la nique,
On va gérer, c’est sûr, ne cédons pas à la panique.
N’opposons pas de résistance, ne soyons pas obtus,
Agissons avec clairvoyance, car ce sale virus là tue.
Viendront le temps d’après et la « liberté » retrouvée.
Il nous faudra nous immerger dans cette autre réalité,
Retenir les enseignements d’un tel bouleversement,
Unir nos voix pour les louanges et les remerciements.
Seule la vie sortira gagnante de ce long confinement.
Ce ne sont que quelques vers. Pour ce qui me concerne je suis fort désolée de ne pas pouvoir apporter de l’aide à mes collègues administratifs puisque considérée à risques en raison de mes récents antécédents de santé. Je suis assignée à résidence et me sens impuissante et inutile en ces temps perturbés.
Bref, je tente l’humour en vous disant que je m’occupe comme je peux avec quelques écueils toutefois. J’ai bien essayé de regarder quelques DVD mais en rayon j’avais « Contagion », « Mort à Venise », « 7 morts sur ordonnance » et « La mort aux trousses ». Pas très réjouissant. Bon, je me dis rien de mieux qu’un bon bouquin et me voilà entrain de fouiner dans ma bibliothèque et là je trouve « La peste », « Chronique d’une mort annoncée », « Contamination » et « Les derniers jours d’un condamné ». Gloups. Je frissonne un peu mais reste imperturbable, vous me connaissez, donc j’allume la radio et là j’entends hurler Serge Lama « Je suis malade » et susurrer Souchon « Allo maman bobo ».
C’en était trop, j’ai ouvert ma fenêtre, fait un semblant de salut au soleil levant et finalement considéré que chaque épreuve traversée nous remet en connexion avec nous-mêmes.
En sortirons nous meilleurs ? Je le pense et je l’espère. Le quotidien, parfois oppressant, nous empêche bien souvent de détourner le regard de notre sphère personnelle, pour le poser sur ceux qui nous entourent, rendre visibles ceux qui ne le sont pas alors que leurs actions sont bien souvent si essentielles à nos vies. Remercier les soignants, les routiers, les caissières et j’en passe, c’est plus que mérité mais qu’en sera-t-il après, quand nous serons rendus à notre quotidien ? L’humain est ainsi fait. La mémoire lui manque parfois lorsqu’il n’est plus dans la tourmente, lorsque les turpitudes de l’existence s’éloignent de lui. Faisons le vœu que cette fois-ci la mutation soit vraiment en route. J’en reste là avec mes réflexions sur ce monde à la dérive. Je garde espoir, j’y crois encore comme dit si bien Céline, celle du Titanic bien sûr.
Surtout prenez soin de vous et de vos proches.
» modifié le 26 mars à 13h30 par Kallypso
|