26 Avril 2014 18h55
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J'ai passé mon enfance, ma jeunesse entourée de chasseurs, père, frère, oncles, cousins, je me souviens des retours de chasse, j'étais petite, mais je revois les chiens fatigués, mon père, le visage rougi par le vin, et oui, on parlait haut et fort après la chasse, on buvait sec, on s'excitait en parlant de la bête noire. Je revois toutes ces pauvres bêtes (pas de quota à l'époque), à poils, à plumes, de la gigue de chevreuil à la perdrix rouge ou grise. J'ai détesté la chasse, j'ai même détesté mon père. On nous dit qu'il faut réguler, il y aurait trop de chevreuils, trop de sangliers, mais c'est parce que leur habitat diminue , et c'est l'homme qui en est responsable. J'ajouterai pour terminer, que mon frère était vétérinaire et néanmoins un redoutable chasseur qui ne ratait jamais sa cible et qui chasse toujours bien qu'âgé.
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