25 Avril 2013 22h06
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J'arrive aussi après la bataille, sans jeu de mot.
On mélange un peu tout. Dans l'absolu, j'ai envie de dire Pourquoi les personnes non-concernées et donc inaptes quelque part à comprendre, se mêlent-elles du sujet ? Et aussi « J'en ai un peu rien à faire ». Mais je vais mettre mon grain de sel quand même, pourquoi pas après tout...
Et je suis d'accord avec Ferlie sur un point, il n'y avait réellement aucune urgence à régler cela, qui n'était qu'une pub électorale boboisante parmi d'autres, au vu de la gravité extrême et de la complexité de la situation en France après des années, des lustres, de politique économique déviante, qui a démarré dans les années 70, et la main-mise sur l'UE des puissances financières qu'on n'ose plus déloger de là alors qu'on le pourrait.
Et ce choix de priorité assez invraisemblable, pour un sujet qui n'occupe qu'une toute petite minorité à laquelle il ne cause qu'un désagrément (et non une atroce souffrance), déplaît globalement, à ceux qui n'ont même rien à dire sur ce sujet. Il déplaît aussi à tous ceux qui tentent de faire entendre leur voix sur des sujets vitaux et très lourds de conséquences (chômage, salaires, explosion de la protection sociale en France... ). Car il démontre comment les politiques fonctionnent, en agitant des chiffons pour attirer notre regard, et détourner notre intérêt de ce qui imposerait de vrais choix politiques, donc à risque pour leur chère, très chère, réélection (plus de « valises » chargées)
Enfin, j'ai envie de dire que je ne vois pas en quoi le fait de vivre sans être marié est une « souffrance ». Serait-ce juste parce qu'on ne peut pas faire exactement comme l'autre ? Mais dans la vie, il n'y a aucune égalité : certains sont gros, d'autres trop petits, d'autres roux et n'aiment pas cela, d'autres accidentés, d'autres handicapés, d'autres riches de naissance, d'autres intelligents, d'autres limités etc... , même la Loi ne me garantit pas l'égalité, dans certains cas (trouvez-vous la progressivité de l'impôt égalitaire selon les tranches de revenus ??? par ex )
La plupart des gens évolués répugnent aujourd'hui à se marier, quel est l'intérêt, il y a bien longtemps que le mariage n'est pas une marque d'amour véritable. Et la plupart ne le feraient pas s'il n'y avait toutes ces incitations fiscales.
Et pourquoi l'Etat et même les entreprises encouragent-elles le « mariage » et les « enfants » sans le dire, parce qu'avec ces « entraves », car ce sont des entraves au sens économique du terme, sur toute la durée de la vie quand il y a des enfants, les personnes sont contraintes à se stabiliser, et donc acceptent plus facilement les contraintes de travail, et sont prêtes à tout pour conserver leur travail (à cause des enfants, du coût de leur éducation, de leur installation etc...). On n'est donc pas dans un vrai débat de droits, ou seulement dans un débat de droits, ou de liberté individuelle, on est aussi dans la manipulation sociale, dans tout ce qu'elle a de pernicieux.
On ne parle pas de mariage religieux mais civil, me semble-t-il (pour tout avouer, je n'ai pas trop suivi cette actualité). Personnellement, je ne suis pas sûr que le lobby homo (car il y en a bien un, et il est étonnamment puissant au regard de sa réelle représentativité, et surtout au regard de la population malgré tout marginale en nombre qu'il dit représenter. Ce point là me navre, car la cause des femmes, par exemple, ou celle des enfants, ou des personnes âgées, ou des handicapés (effectivement) ou pourquoi pas celles des célibataires (fiscalement fortement pénalisés) de tout poils, elles, ne séduisent pas autant, et n'ont pas pignon sur rue comme cela, pour quelles raisons ?) ; je disais donc le lobby qui s'agite beaucoup auprès du gouvernement, je doute qu'il soit représentatif de la population en question. On n'entend de leur côté qu'une voix, celle qui crie, mais que pensent les autres ?
Tout ceci me semble un petit peu, je peux me tromper toutefois, une préoccupation d'une certaine élite dite intellectuelle, qui ici, me semble drôlatiquement conformiste.
Bien sûr que l'étape qui est visée est la famille et les enfants, plus que le mariage. Ces personnes ont des biens (et souvent beaucoup, quand il s'agit de deux hommes qui sont encore (quelle société rétrograde) mieux payés que les femmes et occupent tous les postes importants) et souhaitent les transmettre selon leur choix, cela compte aussi dans l'analyse, même si bien sûr ils ont envie de choyer des enfants, et d'être choyés par leurs enfants, comme tous les autres.
Cela me peine de le dire, mais tout ceci me semble un peu « mode », un peu «gadget », au risque d'en choquer certains. Tout était déjà possible : vivre ensemble sans autre papier, se pacser ce qui donne autant de droits que le mariage, adopter en tant que célibataire, se débrouiller avec une mère-porteuse, une amie etc...
Tout ceci me semble venir d'un mode de pensée anglo-saxon lesquels anglo-saxons sont terriblement attachés aux codifications, élèvent la « famille » comme unité fondamentale de leur société, et ont en général un mode d'analyse de l'égalité des droits qui semble plus simple donc plus caricatural que la réflexion française dans ces domaines.
L'institution du mariage, impliquant surtout la fidélité (pas de test ADN à l'époque), a été inventée pour légitimer les filiations et conserver les héritages, et non pas pour sacraliser ou authentifier un « amour ». D'ailleurs le « mariage d'amour » est une conception récente. Je ne dis pas que ce n'est pas souhaitable ou que ce n'est pas un progrès.
De même l'interdiction du mariage des prêtres n'a rien à voir avec une éventuelle « pureté », ou la religion elle-même, ou pour éviter des égarements qui pourraient mettre en péril la mission sacrée de ceux-ci, mais juste pour conserver l'argent et les biens des prêtres au profit de l'Eglise.
Ceci étant dit, la violence des manifestations et la pauvreté agressive des argumentaires me navrent comme tout le monde, et est surprenante. Et le reste du monde doit nous trouver bien étrange.
La couverture presse est comme toujours très mal faite. Les journalistes sont la population la plus surestimée du monde quant à leur capacité intellectuelle, leurs savoirs, et leur supposé « travail » sur un thème donné, et ne parlons pas de leur prétendue objectivité.
Par contre, j'ai lu une chose effroyable dans les commentaires : la vision de Lizabel sur l'éducation des enfants et la condamnation sans appel des enfants qui décevraient leur mère, sur ce qu'elle voulait pour eux, ou sur ce qu'elle voulait pour elle au travers de ses enfants. C'est à la limite de l'insupportable de penser ainsi, mais Lizabel est très jeune, j'espère qu'elle ouvrira les yeux sur elle et sur les autres : on n'élève pas un enfant pour soi (on ne devrait surtout pas « faire » un enfant pour soi, comme un prétendu mode de réalisation d'une femme, par ex, l'enfant n'est pas un mode de réalisation de soi, il est là pour lui-même). On éduque un enfant pour qu'il devienne indépendant, qu'il construise sa propre personnalité, on lui donne une compréhension du monde, et les clés pour qu'il y vive selon ses choix et le plus heureux possible.
J'en ai froid dans le dos.
Je comprends aussi un peu l'idée qu'Aimé a tenté d'évoquer, celle de la loi de la nature qui est la loi de la survie de la nature donc de la reproduction. La nature est « sexuée » pour cela, dans ce but. Et elle développe des millions de moyens pour arriver à ses fins en la matière (voyez ces oiseaux qui pollinisent des fleurs etc... ). Mais la nature, Aimé, est aussi plus foisonnante, libre et imaginative que l'esprit humain aurait pu l'imaginer... Vivre et laisser vivre...
» modifié le 25 avril à 23h17 par Hally
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