24 Avril 2013 17h19
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Je ne suis nullement spécialiste du sujet. Mais il semble que les Etats-Unis se soient construits "contre l'Etat" (à l'époque les Anglais) et dans la méfiance des pouvoirs de l'Etat. En contrepartie, la liberté individuelle (qui peut aller jusqu'au n'importe quoi)et les intérêts dits "privés", la nature ayant horreur du vide, ont pris le dessus.
L'histoire d'un pays conduit son présent.
Passer de grands caps dans l'évolution d'une société donnée (voir par ex l'avortement, ou la peine de mort) sont toujours des traumatismes difficiles à accepter pour une partie de la population, celle qui conserve à tout prix des œillères souvent sans même plus savoir pourquoi la plupart du temps, juste parce "c'est comme ça, et ça doit rester comme ça".
Il semble que le Président Obama, qui n'est pas un saint loin de là, a tenté d'améliorer les choses, mais qu'il a perdu le vote nécessaire à sa petite réforme sur la vente d'armes, à cause de quelques élus de son propre camp, apeurés par les menaces de l'industrie de l'armement, qui aurait mener des campagnes locales, dans les coins les plus paumés et les moins "avancés" du pays, pour leur faire perdre les prochaines élections.
Faire de vraies réformes dans un pays vérolé par les lobbies, vérolé par la corruption, qui a laissé passé des accords sur lesquels ils ne peuvent ou ne veulent plus revenir, et je ne parle pas que de ce pays, bien sûr, est quasiment impossible. Ce sont les intérêts privés et financiers qui dirigent, parce que les élus craignent pour leur avenir personnel, alors qu'ils ne devraient être là que pour l'intérêt public, l'intérêt de tous. Et parce que manifestement les moyens déployés par les intérêts privés semblent suffisamment sinon forts du moins menaçants.
Je ne comprends pas déjà pourquoi la publicité la plus indigente est autorisée sur les armes à feu (sans doute à cause de la sacro-sainte liberté, alors que le pays depuis le patrioht acte (j'écris volontairement le mot avec des erreurs) a terriblement encadré les libertés du citoyen.
De plus, les événements qui n'en finissent pas ont ouvert les yeux au public, qui ne parvient plus tout à fait à croire à des "accidents" aussi terribles, qui semblent presque programmés dans un timing qui semble coller au monde des affaires non ? Nous vivons désormais dans un monde complexe, entrainés dans des enjeux qui nous dépassent tant ils sont puissants.
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