18 Juil. 2016 22h08
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Moi je dirais surtout : attention au spécisme ! Il va de soi que très peu de gens penseront que tuer un animal dans un abattoir est un acte glorieux. Là n'est pas la question ; ne soyez pas naïfs au point de croire qu'il y a d'un côté les méchants sadiques et sans cœur qui sont pour les abattoirs, et de l'autre les gentils protecteurs des chevaux ! Le problème est bien plus complexe, et la première chose à faire est d'admettre que chacun d'entre nous a, à des degrés divers, un impact négatif sur le monde animal ; cela permet déjà d'éviter tout sentimentalisme aveugle. Je dis "aveugle", parce qu'il faut être cohérent : on ne peut pas s'insurger violemment contre les hippophages et manger tranquillement du bœuf, du porc ou du poulet à tous les repas (sans parler de tous les animaux indirectement morts par notre faute et que l'on oublie souvent). Il faut donc être mesuré et humble sur ce sujet ! Personnellement j'ai choisi pour réduire cet impact de réduire drastiquement ma consommation de viande (surtout que nos sociétés ont tendance à en surconsommer), et si j'ai le choix je préférerai toujours acheter la viande produite dans le plus grand respect de l'animal. Mais par contre, je ne fais aucune différence, si ce n'est gustative, entre la viande de cheval ou d'autres viandes. Cela ne heurte pas plus ma sensibilité que ce soit un cheval ou un porc qui soit tué dans un abattoir ; et ce n'est pas parce que je ne sais pas me mettre à la place des chevaux. Au contraire, je me mets à la place de tous les animaux abattus que je consomme (en vérité je ne consomme pas de cheval, mais pas par sentimentalisme), et considère pareillement leur souffrance. J'éprouve toujours le même plaisir coupable pour chaque viande que je mange...
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