10 Juil. 2011 15h23
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Yop, ai vu trois films ces jours-ci, les gens. On y va dans la joie pour les encenser ou leur taper dessus.
Réglons vite le cas du film « 300 ». Le mythe du spartiate, les ralentis sur les membres tranchés, tout ça, je veux bien, mais là, pffffffff… Quelle merde, ce film. Certes, au niveau visuel, c’est chouette, tout ce qu’on peut avoir avec l’aide d’un ordinateur, de nos jours. Sauf que le seul effet de l’informatique sur des goûts esthétiques douteux est de les transformer en goûts esthétiques douteux.avi ou .jpg. C’est ballot, mais c’est ainsi. Précisons également que le dialoguiste mériterait de se prendre une bonne vieille paire de cartouches gros sel dans le popotin pour son goût pour les enfilades de mots pompeux. Oser placer les mots «liberté », « justice » « loi », « ordre » et « espoir » dans la même tirade, ça revient peu ou prou à pulvériser à la nitroglycérine les barrières ténues du ridicule. Allez, 0/20, au coin, trois heures de retenue, convocation des parents et tout le toutin.
Sans transition, quelques mots sur Lost in translation. Bon, ben, c’est un bon film, y’a pas grand-chose pour se moquer, c’est d’ailleurs ennuyeux, comment je vais pouvoir parler de ce film, moi ? A la réflexion, il y a bien un truc pas top : Pour ceux qui ont vu le film, vous avez remarqué : les japonais sont polis, les japonais sont souriants, les japonais aiment le karaoké, les japonais grouillent dans les rues, bref, les japonais correspondent au cliché du japonais. C’est quand même assez mauvais signe pour le degré de réalisme du film. D’un autre côté, c’est peut-être la vision des personnages qui transparait à travers ces clichés : Le gars n’a aucune envie de chercher à comprendre le Japon, la fille n’y arrive pas, du coup ils se retrouvent tout les deux, du coup… (wé, c’est d’une grande subtilité ce scénar, vu ainsi… ). Il est également vrai que ces clichés un poil maladroits sur le Japon, ce n’est que la toile de fond du film. On aurait pu avoir la même histoire au Congo ou en Inde. Bon, on va pas faire chier, le film mérite largement un petit 17/20. 17/20 en Terminale, hein, pour le film précédent, c’était niveau 6ème.
Et pour finir, Il était une fois la Révolution, de l’immense, du génial, du fabuleux, de l’unique Sergio Leone (Admettons que je n’ai rien dit sur les avalanches de termes pompeux, la nitro, et les barrières du ridicule ). A la différence de ses autres films, il y a un message bien clair qui y est inscrit, en gras et en majuscules, et que l’on peut résumer à peu près ainsi : la révolution, c’est pas cool. Bien évidemment, Il était une fois la Révolution ne se limite pas à ça, et vous offre pendant deux heures trente les trésors de Leone : son goûts pour les gueules inoubliables, son talent pour filmer des duos improbables, son sens de l’humour bien particulier et son ironie mordante, ses gros plans de visages figés, bref, tout ce qui fait que Leone est un grand, est qu’il faut que je vois absolument les deux péplums qu’il a tourné à ses débuts.
By duck you sucker, Zck Snyder réalise un Superman ! Combien de TNT pour faire sauter le plateau de tournage ?
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