8 Mars 2012 18h29
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Star Wars, ca reste quand même à la base l´histoire d´un brave petit gars qui devient méchant parce qu´il apprend que sa môman, à laquelle il n´avait plus pensé depuis 10 ans, vient de se faire trucider. Déjà, c´est logique et crédible. Mais bon, c´est vrai que c´est sympa, sinon. Y´a pire pour meubler ses nuits. Pensez au mari de Roselyne Bachelot, par exemple
Le Vent de la Plaine, réalisé par John Huston, 1960.
Titre original : The Unforgiven, mais le traducteur français a dû être sensible aux vents de sable dans les cactus et au sifflement de la tempête dans l´ouest sauvage, à moins qu´il ne buvait la même gnôle que les pionniers du Far West, mais passons. On a affaire à un western classique avec Burt Lancaster et Audrey Hepburn à l´affiche, je craignais un truc un peu cul-cul, mais bon, Audrey Hepburn, quoi, donc je me suis dit allez hop ! On s´le matte.
Le problème du film, ce n´est pas qu´il est cul-cul, c´est qu´il est incompréhensible. J´ai eu du mal à saisir ce que Huston voulait faire passer, comme message. Il y a dans la façon de raconter l´histoire de cette indienne recueillie bébé par une famille blanche des incohérences, des trucs qui font que le film tient à peine debout… Je vais partir en spoil, en même temps c´est nécessaire :
Audrey Hepburn joue donc le rôle de Rachel, une jeune femme qui vit dans une famille d´éleveurs de bétails, quelque part dans les plaines du Texas. Elle ne le sait pas, mais elle a en fait été adopté, et est de sang indien. Sa mère cache ce secret à tous, ce qui vu le racisme anti-indien ambiant, est une idée plutôt judicieuse. Sauf que ce secret sera révélé, et que du coup, Rachel et sa famille seront rejetés par les autres blancs. Evidemment, on se dit que le film va dénoncer cette haine primaire, et qu´il y aura un happy-end qui condamnera le racisme et tout… Sauf que non. Le film semble se terminer sur un éloge de la famille, qui reste unie face à la double menace des indiens et de la communauté blanche, et sur la scène idiote de l´attaque des indiens, qui tournent comme des cons autour de la maison assiégés en se faisant canarder. Scène totalement crédible où une cinquantaine de guerriers se font vaincre par la brave famille de fermiers assiégés, Rachel qui supprime tous ses liens avec le peuple indien en tuant sans hésitation son véritable frère… Reste la famille, et une histoire d´amour avec celui qu´elle croyait être jusqu´à présent être son vrai frère, le tout naturellement, sans malaise… Du coup, c´est le spectateur qui l´a, ce malaise. Sentiment bizarre, donc.
Il y a bien sûr des choses intéressantes dans ce film, avec la figure de ce cavalier solitaire qui révèle à tous le secret de Rachel (la scène de la pendaison est bien fichue, les images dans le désert avec les nuages de poussières aussi, il y a bien l´esquisse d´un décor prenant ), une vision assez crue du mariage et des conventions tournant autour (il s´agit de demander aux parents l´autorisation de baiser, c´est présenté de manière assez obscène ), quelques bons personnages, mais ça ne rattrape pas l´impression que ce film manque d´une bonne ligne directrice.
D´après ce que j´ai lu, les studios ont pas mal « contrôlé » ce film. Hollywood en 1960, il y avait peut-être un contexte en Amérique qui a freiné les ambitions du réalisateur… Ça peut expliquer certaines choses.
» modifié le 8 mars à 18h29 par Tokepoza
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