Quel est votre roman préféré de Zola ?

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Modérateurs :     Alex    Darktowerfanatic    Jeffcoop   

Nouveau sujet
18 Déc. 2010 11h47
Ouragan
   Je l'ai expliqué dans mes cinq dernières lignes, Lesebb, cela t'aurait-il échappé ?

''En première place, tout de même la candeur, la sainteté et la bonté infinie de Pauline Quenu, île inviolable au milieu de l'océan de l'intérêt personnel, qui conserve son optimisme jusqu'à la dernière page. Son histoire est très émouvante.''

''La Bête Humaine'' est un classique qu'on lit et relit, qu'on force à lire également, mais à mon sens, c'est loin d'être le plus réussi. Zola cherche l'écoeurement du lecteur dans un ''attention au train fou'' un peu artificiel. Il décrit bien mieux ce que peut être l'envie et la perfidie dans ''La Joie de Vivre'' ou ''La Fortune des Rougon''. Le seul des archi-connus de la série qui mérite vraiment qu'on l'ouvre, c'est ''L'Assomoir'' qui nous raconte une vraie déchéance humaine. Dans ''Germinal'' et ''La Bête Humaine'', on sait déjà par les rouages de l'atavisme, que les frères Lantier vont périr corps et bien. Dans ''L'Assomoir'', Zola nous fait espérer jusqu'au bout à une Gervaise qui s'extirpe de sa condition.

 
 
18 Déc. 2010 12h01
Membre Premium
Tokepoza
36 ans,
étudiant
108 quizz   13 sujets

Inscrit il y a 14 ans
2915 msgs
   Mwé... Pour l'Assomoir, à la moitié du roman, tu sens quand même que ça va pas trop le faire.

Germinal possède néanmoins, avec la révolte d'Etienne et la grève des mineurs, un thème lui aussi très fort, que tu n'as pas dans l'Assomoir, je pense. Et puis le Voreux, le père Bonnemort, tintsouin!

Mais j'ai aimé les deux romans.

Et merci d'avoir lancé ce topic, ça me donne envie de découvrir d'autres romans de la saga, que j'avais un peu oubliée !

 
 
18 Déc. 2010 12h06
Ouragan
   Admettons... Mais à le voir prostré dans la mine, sans déballer un mot à Catherine alors qu'elle veut dégeler l'atmosphère en lui offrant son pain et en le taquinant, je le trouve vraiment conditionné à l'échec, voué à la destruction.
Mais c'est vrai que mon raisonnement était un peu biaisé car j'ai beaucoup d'affection pour les personnages de Gervaise et de Pauline !

 
 
18 Déc. 2010 12h15
Membre Premium
Tokepoza
36 ans,
étudiant
108 quizz   13 sujets

Inscrit il y a 14 ans
2915 msgs
   Il est loooooooooool, ce post ! Je suis pas sûr d'avoir bien compris ce que "vraiment conditionné à l'échec, voué à la destruction", veut dire, mais ça m'a l'air d'être une bonne remarque.

Mais bon, Catherine au fond de la mine, couverte de charbon, suant de partout, je comprends un peu que notre bougre soit resté de marbre (sauf qu'il est attiré par elle depuis le début ? je sais plus... enfin, ça me paraitrait irréaliste : comme club de rencontre, le Voreux n'est pas exactement le Macumba Night, et en pincer pour une gueuse à 300 métres sous terre, faut être vachement queutard, à première vue)


 
 
18 Déc. 2010 12h28
Ouragan
   J'avoue qu'elle n'est pas décrit comme une jeune fille de 15 ans vraiment séduisante mais de là à être antipathique avec elle... Etienne m'apparait à chaque fois que je relis le bouquin comme un cas vraiment désespéré, je suis certain que lui-même n'y crois pas à la réussite. Il arrive en pleine nuit, fourbu, peut à peine s'exprimer en arrivant, vient profiter de l'abri des Maheu... Je suis sûr que lorsqu'il fomente la rébellion, lui-même est persuadé d'échouer : les discussions avec l'entreprise qui exploite le Voreux s'éternisent, sa vie sentimentale est un échec, Catherine, bien qu'attachée à lui, lui préfère Chaval, un butor primaire et violent. Il finit par voir l'ensemble des mineurs diminués, dévorés par la faim... Sa catabase était prévisible.

 
 
18 Déc. 2010 18h27
Lesebb
55 ans, Rueil-malmaison
   

Inscrit il y a 15 ans
2 msgs
   Ouragan peut-être devrais-tu relire "la bête humaine" sans te forcer car même si ce n'est pas "le mieux réussi", c'est une peinture de moeurs, avec tout ce que cela a de désagréable à lire également, qui va bien au-delà dune "tentative d'écoeurement' de la part de l'auteur. Je suis d'accord avec toi que le sort de Jacques Lantier est mal barré dès le départ du fait de ces origines, mais cela n'explique pas tout à mon sens. Il résiste longtemps à ses pulsions de meurtre, on se prends presque à croire à une rémission dans sa relation avec Séverine. Tout le long du livre on s edemande s'il va craquer ou non. En fait il semble tenir tant que le secret qui n'en est pas un, à savoir qu'il a été témoin du meurtre du président de Grandmorin dans le train par Séverine et son mari Roubaud n'est pas dit verbalement. Ce secret non dit protège Jacques de sa compulsion aux meurtre dès qu'il voit la gorge d'une femme. Dès que Séverine en parle, c'est foutu, il ne peut plus se contrôler ! La question que je me suis posé c'est pourquoi Jacques n'a pas révélé à Séverine qu'il avait cette compulsion au meurtre ? Il avait certes honte de son penchant, mais dans la mesure où elle aussi avait commis un meurtre (alors que lui non, il arrivait au début à se contrôler et à fuir devant son désir), elle pouvait être compréhensible et essayer de l'aider (une solution étant qu'elle se cache la gorge puisque c'est la vue de la gorge qui le rendait fou). De plus elle l'aimait passionnément.
Bon comme j'ai aussi attrappé le virus de ce grand auteur, j'ai commencé l'assomoir qui a bien l'air tragique. Je ne manquerai pas de lire "la joie de vivre", bien que j'ai peur qu'il ne faille pas prendre le titre au 1er degré...

 
 
12 Juil. 2012 0h46
Membre Premium
Danydu59
76 ans, Dunkerque
29 quizz   

Inscrit il y a 12 ans
7 msgs
   "Une page d'Amour", huitième volume de la série des Rougon-Macquard.

 
 
14 Juil. 2012 1h39
Membre Premium
Kallypso
Loiret
Responsable administrative
127 quizz   5 sujets

Inscrit il y a 14 ans
1036 msgs
   Merci pour ce forum que je viens seulement de découvrir. Je suis passionnée par les personnages de Zola et, comme Ouragan, ma préférence va vers Gervaise qui m'a d'ailleurs inspirée pour la création d'un quiz. Quel personnage terriblement attachant. On a envie de plonger dans le livre pour lui venir en aide. Le mot fatalité prend tout son sens dans "l’Assommoir". La violence des rapports humains est omniprésente dans chacun des ouvrages des Rougon-Macquart. Mais pour moi le plus âpre reste quand même "La terre". J'ai aimé chacun des ouvrages, pour des raisons diverses mais mes préférences vont quand même vers les romans qui décrivent le vécu de la branche Macquart de la famille, c'est à dire les ouvriers, les paysans, les employés de commerce, les artistes miséreux. Notons la victoire de Denise, la petite marchande de la confection, sur l'impitoyable directeur d'un grand magasin dans "Au bonheur des dames". Cet ouvrage met particulièrement en exergue le talent d'écrivain visionnaire que possédait Zola. Il a dressé en son temps une peinture, souvent au vitriol, de la société telle qu'elle serait plusieurs années après.
Des pseudo intellos m'ont souvent dit que lire Zola c'était comme lire de la littérature de gare, que c'était de l'écriture facile, que je ne savais pas ce qu'était un vrai écrivain et qu'il était plus prestigieux de lire Montesquieu, Gide, Claudel.... Ils m'ont dit la même chose en apprenant que j'aimais Mozart alors qu'il était plus convenable d'aimer Puccini, Brahms ou Bach.
Et bien n'en déplaise à ces empêcheurs de lire en rond, j'aime Zola et j'ai lu à plusieurs reprises chacun de ses ouvrages. Je possède également une biographie sur lui. J'arrête là car je suis intarissable sur le sujet. A bientôt.

 
 
 
22 Juil. 2012 20h33
Inscrit il y a 12 ans
114 msgs
   C'est une nouvelle mais j'ai vraiment aimé L’Attaque du Moulin la fin est magnifique

 
 
30 Oct. 2017 14h17
Membre Premium
Lolitalaura
23 ans, Dans ma bulle
Carpe diem !
36 quizz   219 sujets

Inscrit il y a 11 ans
12503 msgs
   Et bien... Il y a de grands passionnés de Zola, ici, à ce que je vois !

Pour ma part, je ne peux pas trop vous donner mon roman préféré, pour la simple et bonne raison que je n'ai lu que "La Bête Humaine"... Je dois dire que j'étais mal partie (je suis désolée, vraiment, mais le premier chapitre à juste été terrible à lire... Et la première page... Oh mon Dieu, combien de fois j'ai fermé le livre après cette page ? 3, 4 fois ?). Il faut dire que, de base, ce n'est pas trop ce que je lis, ni ce qui m'emballe (côté "littérature classique", je suis plus romantisme que naturalisme, même si c'est un mouvement ô combien intéressant)

Lorsque je me repencherais sur cet écrivain, je pense lire "Nana" et "l'Oeuvre", qui me paraisse vraiment intéressant su point de vue de l'histoire (enfin à mon goût).

Je ne trouve pas que Zola, pour rebondir sur ce qui a été dit plus tôt, soit simple à lire... Et pour moi, très honnêtement, il est bien plus simple de lire du Harry Potter que du Zola... Ne serait-ce que parce que la langue a changé, depuis le XIXème... Et que, bon, les phrases de trois kilomètres peuplées d'une immensité de virgules, à la façon Zola, ça me perd un peu...

Enfin, je ne pense pas qu'il devrait y avoir de "prestige" à lire tel ou tel auteur.... J'ai lu Gide. "Les Nourritures Terrestres". Je ne vois pas en quoi c'est plus "prestigieux" que "La Bête Humaine" ! C'est simplement très différent. L'un traite de la société, de l'hérédité, de la puissance des instincts, du déterminisme social, etc, quand l'autre (Du moins dans Les Nourritures) nous parle du feu, de "la ferveur", pour le reprendre, de l'âme, du "moi" intérieur . Du bonheur. Leurs thèmes sont vraiment différents, ils n'écrivent pas sur la même chose...

» modifié le 30 octobre à 14h18 par Lolitalaura

 
 
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