28 Avril 2011 13h44
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Alors, je me lance. Je vous propose le prologue d'une nouvelle "policière" (En fait, pas vraiment, mais je trouvais pas le mot ). C'est la troisième version et il y a toujours un truc qui ne me plaît pas. Le problème, c'est que j'ai du mal à savoir quoi, donc, si certains pouvaient éclairer ma lanterne, j'en serais ravi.
Je serrai les liens toujours plus forts pour être sûr qu’il ne s’enlèverait pas. Mon cœur battait fort, de plus en plus fort, de plus en plus vite. Les pensées multiples qui me venaient à l’esprit s’entrechoquaient et me donnaient un mal de crâne terrible. Comment avais-je pu en arriver à ces monstruosités qui avaient retiré la vie à cette jeune femme ? Je ne me rappelais même pas où, quand, pourquoi je l’avais tuée. J’avais un problème, un sérieux problème. Depuis plusieurs jours, j’avais des pertes de mémoire. Schizophrénie ? Catatonie ? Folie ? Ces mots que j’avais si souvent entendus lors des journaux télévisés prenaient soudainement une réalité, une tangibilité, un sens concret qui me faisait frissonner d’effroi. Il fallait que je trouve d’où venait ce problème, que je creuse au plus profond de moi-même comme un chien creuse pour retrouver un os perdu. Je devais chercher cet os mais surtout n’en parler à personne au risque d’être interné.
Je finis de serrer les cordes, vérifiai leur solidité et retournai de l’autre côté de l’arbre. Le corps sans vie de cette inconnue me donnait la nausée. Son teint pâle reflétait les horribles souffrances que je lui avais infligées. Ses grands yeux noirs, ouverts et terrifiés me fixaient sans me voir et semblaient me dire combien je l’écœurais. Sa chevelure de feu qui tombait sur ses épaules en une masse voluptueuse, s’assortissait aux nombreuses entailles rougeoyantes qui zébraient son corps nu. Tout en elle m’inspirait le dégoût, mais je ne pouvais m’en prendre qu’à moi. J’étais le coupable, le sauvage qui l’avait assassinée.
Je me retournai et vis l’autre femme déjà présente à mon arrivée et tuée de la même effroyable manière, lacérée de coups de couteau. Il fallait que je fasse cesser cette folie meurtrière qui résidait en mon être et répandait la mort autour de moi. Mais comment faire ? Je ne savais même pas ce qui la provoquait.
Je revins sur mes pas, rongé par le remord, et montai dans la voiture. Je commençai à rouler et sortis de la forêt. Je jette un œil sur mon portable : il était 23h00. Mais combien de temps avais-je pu passer dans ce bois sombre, sans vie, qui criait le désespoir et la tristesse ? Comment avais-je pu supporter les lamentations sinistres du vent qui soufflait dans les arbres, leur infligeant de douloureuses caresses ? Aucun Homme sain d’esprit ne pouvait entendre ces sons horrifiants sans succomber. Je n’étais donc pas sain d’esprit. C’était la seule explication plausible qui, par syllogisme, me venait à l’esprit.
Arrivé chez moi, un petit appartement de 60m² au cœur de la ville, je m’assis sur le vieux canapé défraîchis afin de réfléchir sereinement. Je respirais pour retrouver le calme qui me caractérisait habituellement, mais la panique me prit à nouveau. Ils allaient retrouver les cadavres et j’étais bon pour un aller simple, direction prison, sans passer par la case départ. Je devais me débarrasser des corps, les brûler. C’est la première fois que je pensais à des choses aussi malsaine. Était-ce mon alter-ego qui prenait le dessus ? La migraine revenait plus forte, je tremblais, convulsais, tout mon corps était parcouru de fourmillement désagréable dont je parvenais pas me débarrasser. Je me sentais glisser, glisser vers un néant libérateur, ou bien...
SUSPENSE ! J'attends vos impressions et vos critiques !
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