12 Déc. 2009 16h31
Ouragan
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Au début de ce topic, les internautes se sont amusés à écrire leurs expériences avec la machine à remonter le temps. A l'époque, j'avais écrit un récit du même acabit, que je n'ai malheureusement jamais eu le temps de terminer. Il compte une journée de retour dans le passé sur des événements que j'aurais aimé vivre. Il demeurera inachevé. A moins qu'un jour, il me vienne l'envie de le poursuivre, ce qui est peu probable. Voici le texte :
''Je vais également m'atteler à ce petit travail amusant !
Il est 7h00, et curieusement, ce n'est pas l'habituelle sonnerie mécanique et désincarnée de mon réveil qui me tire de ma torpeur mais le chant du coq. Je sors de ce qui ressemble à un cubiculum pour découvrir un scène atroce, un jeune homme gisant sur le sol de pierres froid. Un esclave m'apprend alors que cet éphèbe n'est autre que Britannicus, empoisonné la veille par Néron. Le décor disparaît brutalement. C'est alors que surgit de nulle part une horde de soldats médiévaux, manquant de peu de me faucher, ils portent en vainqueur un certain Charles Martel qui vient de bouter hors de France les envahisseurs musulmans. C'est sans pouvoir échanger un seul mot avec lui que je me retrouve soudain dans une ville qui semble l'égérie du monde moyenâgeux. C'est en me promenant pendant quelques minutes que je remarque finalement un somptueux palais qui, dit-on, fait également office de banque. Quel ne fut pas mon étonnement quand, pénétrant dans les lieux en prétextant vouloir emprunter une somme d'argent, je découvre un petit cercle d'artistes et le plus jalousé, Léonard De Vinci en personne qui ne tarde pas à me faire rencontrer le maître de Florence : Laurent De Médicis, Le Magnifique avec qui je discute quelques instants peinture et sculpture. A nouveau, le décor se modifie et c'est sur un immense terrain de verdure baigné de soleil que je suis étendu. En me relevant et en me retournant, je comprends qu'il va ici se passer quelque chose. Je m'approche de deux hommes, l'un d'eux tient quantités de papelards dans ses mains et m'est complètement inconnu mais je reconnais très facilement le second. Me voici face à François Ier, consultant son architecte pour l'édification du château de Chambord. J'ai même mon mot à dire sur les plans et félicite le roi pour sa récente victoire de Marignan ! Le temps file à une vitesse impressionnante, la course dans le temps se poursuit et c'est pile à l'heure du déjeuner que l'on me reçoit à la table pour le moins roborative du Roi Soleil. Le faste est excessif à mon goût et j'aperçois le roi aux côtés de Marie-Thérèse et plus en retrait, l'oeil torve sur le couple royal, Mme de Montespan, qui ne doit pas encore être favorite officielle. Je ris à ce spectacle amusant et c'est en buvant une dernière gorgée de cet excellent vin de Joigny que se dilue devant moi ce paysage festif. J'atterris finalement dans une ambiance tout aussi cossue que la précédente. Je suis vêtu en parfait gentilhomme et perdu parmi une foule de personnages dans lesquels je reconnais quelques grandes figures du royaume. Deux jeunes gens siègent au fond de la grande salle ornée comme pour une cérémonie. La cour acclame leur union. Je finis par me rendre compte que j'ai le privilège d'assister au mariage de Louis XVI et de Marie-Antoinette et à mon tour, je me mets à jouer les flagorneurs envers le jeune couple royal. La fraîcheur de la nouvelle reine de France fait plaisir à voir, et c'est mélancolique, que je songe à ce qu'elle deviendra pour le peuple français, quelques années plus tard. Pourtant, on ne me laisse pas plus le temps de rêvasser, [...]''
Le temps me manque pour le terminer.
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