17 Jan. 2015 12h38
|
Comment certaines personnes font-elles pour abandonner un chien et en règle générale, un animal avec qui elles ont partagé des liens, des souvenirs, des joies, des peines ?
Je n’ai jamais compris cet acte d’abandon, de lâcheté. Acquérir un animal tel qu’il soit doit être un acte réfléchi.
J’aimerai rappeler quelques chiffres qui pourront faire réfléchir et sensibiliser.
En France, 53 % des familles françaises possèdent un animal de compagnie.
On dénombre ainsi 63 millions d’animaux de compagnie (dont 35 millions de poissons, 11,40 millions de chats et 7,40 millions de chiens).
Pourtant, il y a environ 100 000 abandons de chats et de chiens par an. Soit 11 animaux abandonnés par heure !
Dans 2 cas sur 3 (soit pour prés des 66 % des animaux abandonnés) l’animal qui arrive en refuge est âgé de 1 à 5 ans. De même que dans 9 cas sur 10, ce sont des chiens de grande taille qui sont abandonnés.
85 % des personnes qui abandonnent leur animal le font sans scrupules et ne s’inquiètent pas de son sort futur.
Pire, les responsables des refuges constatent des maltraitances sur 42 % des animaux abandonnés. Qu’elles soient liées à une mauvaise alimentation (dans 41 % des cas) ou à des sévices (dans 38 % des cas). Les marques de coups ou de blessures non soignées sont souvent observées sur le corps des animaux abandonnés.
De plus, la majorité des animaux recueillis en refuge n’ont jamais eu de suivi vétérinaire et ne semblent pas vaccinés. Les deux-tiers des chiens recueillis ne sont pas tatoués.
L’acquisition d’un animal de compagnie est souvent impulsive. Beaucoup ne se rendent pas compte de l’engagement et de la responsabilité qu’engendre la présence d’un quatre patte dans un foyer.
Quand un animal devient adulte, il ne ressemble plus à la peluche tant convoitée.
Financièrement mais aussi moralement, un animal n’est pas une peluche et a besoin que l’on s’occupe de lui, que l’on s’intéresse à lui, encore plus pour un chien, puisque c’est un animal de meute qui a horreur de la solitude.
Si le chien a réussi à décoder notre langage, ce n’est pas le cas de l’humain, et beaucoup baissent les bras face à des comportements destructeurs ou de malpropreté alors que des solutions existent, ne seraient-ce que commencer à apprendre à parler chien, et comprendre son comportement.
Avant toute acquisition de chien, le futur propriétaire devrait avoir l’obligation de passer une journée dans un refuge animalier, suivre une formation symbolique ou toutes les moindres contraintes seraient expliquées. Bon OK, je sais c’est utopique et dérisoire.
Que dire de certains éleveurs qui lorsque leurs chiennes ont dépassé l’âge de procréation, les abandonnent en SPA ou pire les euthanasient. Des toutous difficilement adoptables, car ils n’ont aucunes règles et ont une peur bleue de l’humain.
Les adoptions : parlons-en !!! J’ai l’impression que depuis quelques temps cela fait « fun » de dire que l’on a adopté un chien et ce dernier à la moindre contrariété se retrouve case départ dans son refuge.
Pour exemple Max, revenu au bout de 7 jours car il aboyait lorsque ses nouveaux maitres le laissaient seul, pour son cas, il existe des solutions. Déjà identifier la cause de l’aboiement. Faire appel à un comportementaliste qui souvent donne des conseils et des séances gratuitement quand le chien vient d’un refuge.
Cisko qui est revenu au bout de deux jours car il a vu un trou béant dans le grillage et donc a fait une fugue…
Gouache (un molosse) qui a fait un aller retour car ses nouveaux maitres lui ont présenté de suite le lapin de la maison…
Ego, qui a mordu le gosse de la maison car celui-ci lui tirait les oreilles dés que le chien se reposait….
Lors d’une adoption, il ne faut pas oublier que le chien a eu un passé pas toujours cool, de plus, il a quelquefois passé des années en refuge, il lui faut un temps d’adaptation et beaucoup de patience de la part de ses nouveaux maitres et une aide de la part des professionnels.
Bravo à cette adoptante qui malgré le fait que son chien fasse pipi de peur, n’a jamais pensé à s’en séparer. Elle essaie de trouver des solutions.
Le fait d'acquérir (achat ou adoption) un animal doit être un acte totalement pensé et réfléchi. Ce qui souvent n'est pas le cas actuellement.
|