19 Jan. 2015 23h15
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J’ai la fâcheuse tendance à penser que toute fête, recommandation ou ordre émis par les diverses religions monothéistes ne sont pas qu’altruisme.
Ainsi pour cette histoire de ne pas manger de viande le vendredi, je vous donne une piste :
Au Moyen Âge, l'Église catholique a imposé des restrictions alimentaires, notamment un jour de jeûne, où il est interdit de consommer des aliments non maigres, c'est-à-dire la plupart des viandes, les laitages, les œufs, etc. Cette interdiction ne concerne pas le poisson, qui devint donc le plat principal par excellence du vendredi.
Ce qu’il faut surtout souligner est que : dans l'europe médiévale, l'autorisation donnée par l'église de manger le vendredi du poisson, considéré comme aliment maigre, correspond essentiellement à l'intérêt des abbayes qui étaient propriétaires des étangs, elles avaient le monopole de la production et de la vente du poisson et des crustacés d'eau douce, seuls à pouvoir être mangés frais par les populations éloignées de la mer (le castor, les mammifères marins et certains oiseaux aquatiques étaient aussi considérés comme des "poissons"). Où l’on se rend compte que c’est un total délire est que chez nos voisins espagnols il y a peu d'étangs, l'astreinte de ne pas manger de viande le vendredi était levée moyennant le versement annuel d'une pésète au curé du village.
De nos jours, le fait de ne pas manger de viande le vendredi relève plus d’une tradition, et un jour sans viande ne peut pas faire de mal à notre petite santé.
Si, un truc de bien instauré par le pape Grégoire III. En 732, il proscrit l'usage de la viande de cheval dans l'alimentation.
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