11 Mars 2015 1h29
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Je vois que pour l'instant, on est à peu près tous d'accord pour dire que Harry/Hermione, juste non
Mais de là à dire qu'Harry n'a besoin que de lui-même? Je pense sincèrement que ça n'est pas saint pour lui. Son plus beau souvenir qui le protège quand les Détraqueurs s'attaquent à lui, c'est penser à ses parents. Quand il se sent malheureux, on lui répète qu'il a des amis et qu'il n'est pas seul, ce qui le protège de l'influence de Voldemort, c'est penser à ses amis et à ceux qui l'aiment "C'est vous qui êtes faible, vous ne connaîtrez jamais l'amour ou l'amitié. Je vous plains vraiment." raille-t-il quand Voldemort s'empare de son esprit. Harry se persuade qu'il n'a besoin que de lui-même parce qu'il en a marre que les gens meurent autour de lui à cause de Voldemort ou tués par lui et veut l'affronter seul parce qu'il a peur de perdre des êtres chers (comme c'est arrivé à ses parents et à sirius) ainsi qu'à des innocents. Mais en faisant ça, il laisse Voldemort gagner. Pour preuve quand Dumbledore s'éloigne d'Harry, Harry se sent abandonné, ne sait pas quoi faire. L'A.D composée de plusieurs personnes est un moyen qui lui permet de se battre en groupe. Les horcruxes, il ne les détruit pas seul. "On prends les risques ensemble" dit Hermione
Même si les choses ne se déroulent pas comme il le voudrait avec Ginny (me voilà obligée de défendre un couple que je n'aime pas ), il ne s'éloigne pas d'elle parce qu'il ne l'aime plus contrairement à Cho qui est juste incapable de tourner la page au sujet de Cédric et qui fait confiance à n'importe qui et qui fait n'importe quoi. Cho est plus celle qui est en tort que Harry dans leur relation "Pourquoi est-ce qu'elle amène toujours des sujets de conversation qui la transforme en tuyau d'arrosage?" D'accord, Harry n'est pas parfait, il se soucie de l'A.D plus que de Cho mais Cho ne sait pas passer à autre chose que Cédric et défend même une amie qui l'a trahie mais si Harry s'éloigne de Ginny, il lui avoue sincèrement que c'est parce qu'il a peur pour elle et qu'il se soucie de sa vie, il la laisse même encore l'embrasser par la suite. Ce n'est pas parce que Harry apour modèles des hommes célibataires qu'il va reproduire ça dans sa vie future, on fait souvent des choix différents par rapport à nos mentors. Pour preuve, un mentor de Harry, Lupin, n'est pas un loup solitaire puisqu'il épouse Tonks (et qu'on arrête de dire qu'il se force, il refoule juste ses sentiments parce qu'il a peur d'avoir des enfants loups-garous et que ce serait un fardeau pour eux ) Symboliquement, c'est lorsque Lupin se débarrasse de ce poids que le fils Teddy hérite du don de sa mère et pas de la malédiction de son père.
Pour en revenir à Harry, lorsqu'on le croit mort, l'une des voix qu'il entend "celle de Ginny" est celles des pires à ses oreilles parce que ça lui fait mal dans son coeur. C'est un héros qui combats le mal parce qu'il y est contraint pas parce qu'il en a envie: il se bats contre Voldemort parce que celui-ci voulait sa mort depuis qu'il était bébé mais surtout parce qu'on attends de lui qu'il le tue, si Trelawney n'avait pas créé la prophétie, Voldemort n'aurait jamais cherché à tuer Harry. Ce que Harry veut, c'est une vie normale où on peut lui donner le sourire. Il est maltraité quand il est enfant, il veut de l'amour, on lui dit qu'il est un sorcier, il s'imagine que le monde magique est un monde merveilleux, il découvre la vérité sombre de ce monde, il se rends compte qu'il n'a personne pour l'aimer mais juste qui lui témoigne de l'affection. Et si après, il devient Auror, c'est parce qu'il se dit que ses dons peuvent servir pour le monde des sorciers et pour aider les autres. Mais en même temps, comme on lui a fait comprendre qu'il n'avait pas à rester seul parce que le meilleur soutien, c'est celui de ses amis et ceux qu'on aime, il décide d'accepter qu'il peut compenser amour, amitié et lutte. Raison pour laquelle il reste avec ceux qui l'aiment et qui sont ses alliés de toujours: Hermione, Ron, Ginny, Luna, Neville...Je trouve que là, Harry a atteint son but, combattre l'injustice et trouver de l'amour.
Dans le dernier chapitre du dernier livre, ce que j'aimais bien, c'est qu'on nous montrait un monde qui gagnait une guerre mais qui aurait du mal à se reconstruire parce qu'il y avait eu des pertes de personnes chères et que le monde souffrait encore des ravages des destructions qui avaient eu lieux. Je me disais "C'est équilibré, ça montre quelque chose de vrai sur des conflits graves mais en même temps, ça se termine sur une note d'espoir parce que ça montre que le héros peut passer à autre chose." Mais non, y a ce foutu épilogue neuneu qui sert à rien On avait compris que les personnages allaient faire autre chose de leurs vies, on avait compris qu'ils avaient gagnés mais il fallait plutôt nous laisser avec une impression de "Ils doivent construire leurs propres futurs. Le monde peut être cruel mais c'est à eux de tracer leurs chemins"
Ceci dit, c'est voulu que les personnages finissent comme ils finissent, ça a été analysé et même si l'épilogue compte et que je ne l'aime pas, je trouve qu'il est justifié
Pour l'analyse, c'est un livre qui s'appelle Harry Potter ou l'anti-Pater Pan de Isabelle Cani. Impossible de le trouver mais quelqu'un qui l'a lu a donné son aivs sur le net et adit ça "Isabelle Cani démontre que la saga joue un rôle pédagogique très fin, qui, bien qu’en nous emmenant dans un monde plein de magie, nous pousse peu à peu vers l’art de grandir. En effet, je cite « Les personnages de JK Rowling ont 2 natures : sorciers ou moldus, qui renvoient aux 2 états de l’être humain, enfants ou adultes. Les sorciers sont dotés de pouvoirs magiques et vivent dans leur monde. Les moldus ne connaissent que le quotidien étriqué de l’Angleterre moderne. Par cette référence fondatrice à la magie, l’enfance est valorisée, l’âge adulte méprisé » …. MAIS….. « Le monde des sorciers fonctionne en 2 temps : il capte d’abord la bienveillance des jeunes lecteurs en leur parlant de magie et de rêve, mais c’est pour faire passer ensuite auprès d’eux toutes sortes d’informations précises sur le système scolaire, la presse ou le gouvernement. L’opposition entre moldus et sorciers se double alors d’une inversion plus profonde : le monde des moldus est si caricatural qu’il relève finalement du conte de fées (Harry = Cendrillon chez les Dursley), tandis que, sous des apparences fantastiques, le monde des sorciers est profondément réaliste, le but étant sûrement d’éduquer aux réalités sociales. »
Ce n’est pas évident de résumer ce livre car on y trouve vraiment plein de choses, notamment des comparaisons entre Harry Potter et Peter Pan et également un chapitre très intéressant sur une autre série écrite avant Harry Potter (je suis au bureau et je n’ai pas noté le titre !) et dont JK Rowling reprend énormément d’éléments, en les développant « à sa sauce », toujours dans le but de démontrer qu’il ne faut pas se complaire dans le monde de l’enfance et chercher à évoluer vers l’âge adulte.
Et pour finir, je vous note un passage que j’ai bien aimé : « Etre adulte pour JK Rowling, demande essentiellement 3 choses : le courage de soulever tous les voiles sans s’arrêter en chemin, quoi qu’on puisse trouver derrière, la volonté de se remettre en cause et, chaque fois qu’on cède à une émotion mauvaise conseillère, d’essayer de réparer ensuite ce qui peut l’être, la capacité de tirer les conséquences de ce qu’on a découvert en soi comme chez ceux qu’on aime, et donc de refuser fermement toutes les conceptions du monde et toutes les idéologies qui consistent à dire d’une manière ou d’une autre que le bien est chez nous et le mal chez les autres."
En ce qui me concerne, j'avais entendu parler de cette oeuvre et on a dit que pour qu'elle colle, il fallait montrer un Harry grandir et prêt à devenir un adulte capable d'assummer des responsabilités et une famille à la manière d'une Wendy puisque c'est ça un anti-Peter Pan en quelque sorte: quelqu'un qui arrête d'être au stade de l'enfance et qui devient un adulte. Et je pense que c'est une bonne idée qui justifie toute l'histoire de JKR et qui montre pourquoi Harry ne pouvait pas finir célibataire (même si ni Hermione, ni Ginny ne sont appropriées pour lui l'une étant une image de sa mère et qu'il considère comme sa soeur, l'autre qui arrive comme un cheveu sur la soupe ) J'espère que j'ai été claire
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