25 Mars 2017 16h26
20 ans, Quelque part en france...
Au lycée
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Je fais ENFIN la suite. Désolée de ne pas l'avoir fait avant, pourtant, c'est pas le temps qui me manquait ! Allez !
Chapitre 21
" Coucou, Douce Plume ! hurlèrent deux vois stridentes qui achevèrent de la réveiller.
- Bonjour, les petits, dit-elle d'une voix faible, avant de tenter de se lever pour venir les voir. Son effort fut stoppé par Plume d'Orchidée, qui lui répondit :
- Ne force pas, Douce Plume. Tu es encore faible. "
Un quart de lune avait passé depuis son accident. Désormais, elle était capable de se lever, mais elle ne pouvait faire plusieurs pas.
Les petits de Plume d'Orchidée avaient grandi. Ils avaient pratiquement une lune. Il s'agissait d'un mâle au pelage écaille clair nommé Patte Ensoleillée et d'une femelle grise nommée Petite Cendre.
Elle avisa du regard sa meilleure amie, se tenant dans la tanière de Feuille Verte, juste derrière ses chatons. Ses yeux ambrés étaient emplis de bonheur et de douceur. Quelque chose dans son regard et sa voix semblait avoir changé depuis la naissance de ses chatons.
C'est normal, se dit-elle. Elle a eu des petits, elle a gagné en maturité. Tu verras, quand tu auras des...avant de se rendre compte qu'elle n'en aurait peut-être jamais.
" Douce Plume, comment ça va ? demanda Petite Cendre, toute joyeuse.
- Oui, ta blessure, elle te fait pas trop mal ? demanda Patte Ensoleillée, en penchant la tête, comme si il cherchait à voir sa blessure. "
Alors que Petite Cendre était la chatonne la plus joyeuse qu'elle n'aie jamais vu, Patte Ensoleillée était doté d'une gentillesse et d'une bonté infinie, bien plus que beaucoup de chats. Il avait hérité de sa mère pour ce trait.
" Je vais bien. Enfin, si on peut dire qu'avec ça, je vais bien, miaula-t-elle en montrant de la tête sa blessure. "
Elle s'assit pour voir mieux les autres, et se rendit compte que sa blessure, bien que la plaie soit refermée, ne guérirait pas de sitôt.
Plume d'Orchidée ronronna.
" Je suis contente que tu n'aies perdu ni ton humour, ni ta joie de vivre avec ta blessure, mon amie.
- Il y a peu de risque, ronronna-t-elle à son tour. "
Et elles rièrent toutes deux de bon cœur.
" Hé, ho, s'écria Petite Cendre, en battant l'air de ses pattes. On existe, nous aussi !
- Enfin, Petite Cendre...la reprit Plume d'Orchidée, mais elle fut coupée par Douce Plume, qui dit :
- Ne t'inquiète pas pour ça, Petite Cendre. Le jour où on t'oubliera, l'heure sera grave ! "
" Douce Plume, miaula Feuille Verte d'une voix rauque, je devrais t'examiner.
- Tu en es sûre ? répondit-elle, se rallongeant, sa meilleure amie et ses petits étant repartis dans la pouponnière. "
La vieille guérisseuse hocha la tête, et la chatte pommelée, docile, s'exécuta.
Feuille Verte observa longuement la blessure à la patte avant gauche de Douce Plume. Elle devait l'admettre, elle n'était guère belle à voir. Le bout de la patte était à moitié tordu, et quelques-uns des os des doigts s'étaient cassés. En outre, de grandes cicatrices barraient la blessure, et d'épaisses croûtes recouvraient le reste. La fourrure repoussait à peine sur les zones moins abîmées. Douce Plume soupira : combien de temps devrait-elle rester dans l'antre de la guérisseuse, allongée, avant de reprendre ses activités de guerrière ?
À l'état de la blessure de la jeune guerrière, la chatte noire et blanc grimaça et alla chercher des remèdes dans sa réserve. La chatte pommelée voulut tordre la tête pour la voir, mais elle entendit la guérisseuse miauler :
" Inutile de te fatiguer. "
Elle revint de sa tanière, des herbes plein la gueule. Elle n'en reconnut même pas la moitié.
" Qu'est-ce que c'est ? miaula-t-elle en reniflant les herbes que la guérisseuse avait posés sur le sol.
- De quoi te faire un cataplasme, grogna-t-elle en commençant à mâcher les herbes, avant de les étaler sur sa blessure. "
Elle n'apréciait guère le contact des herbes réduites en bouillie sur sa patte, mais elle ne broncha pas.
Après, Feuille Verte tâta ses épaules, pour vérifier si il n'y avait aucun problème, puis son ventre. Là, la guérisseuse se figea. Il devait il y avoir un problème. Ignorant la mine choquée de la vieille chatte, elle demanda, l'air détaché :
" Quand pourrais-je regagner la tanière des guerriers ? "
La vieille femelle prit une grande inspiration, et regarda la guerrière dans ses yeux bleus.
" Justement, Douce Plume. Il faut que je te parle à ce propos.
- Q-qu'y a-t-il ? miaula-t-elle, inquiète ? "
La panique gagna la jeune femelle.
" Écoute-moi, miaula-t-elle d'un ton sérieux. J'ai bien peur que...
- Que quoi ? coupa-t-elle, très inquiète.
- J'ai deux nouvelles à t'annoncer. La première ne te réjouira pas, j'en suis certaine. Et la deuxième...Et bien, la deuxième est une bonne, si ce n'est une très bonne nouvelle, mais j'ai peur que compte tenu de la première, elle ne te réjouisse pas tant que ça. "
Totalement affolée, la femelle claqua des dents, rentra et sortit ses griffes successivement. Elle avait besoin de savoir.
" D-dis moi...miaula-t-elle "
Feuille Verte prit à nouveau une grande inspiration.
" Tu ne pourras jamais rejoindre les guerriers. "
Cela lui fit l'effet d'un choc. S'efforçant de garder son calme, elle miaula :
" Et...et la deuxième ? "
Feuille Verte regarda la femelle dans les yeux.
" Et....Tu attends des petits. "
Voilà !
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