La photographie Beaudelaire

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15 Fév. 2016 16h45
Sossinettoune
   Bonjour j'ai besoin un peu de votre aide ...
Après avoir lu le texte, il faut répondre à Baudelaire sous la forme d'un essai en montrant les différents attraits de la photographie et je me posais la question, est ce qu'il faut faire une introduction dans laquelle on présente brièvement l'auteur et cette œuvre ou pas ? Comment il faut présenter l'essai ?

Merci de bien vouloir m'éclairer

Bonne journée



 
 
15 Fév. 2016 16h46
Hippophile
87 ans, Orléans
Retraité
   

Inscrit il y a 11 ans
471 msgs
   
Je pense qu'il vaut mieux faire une intro brève

 
 
17 Fév. 2016 10h57
Sossinettoune
   J'ai fait ça

Né à Paris le 9 avril 1821, Charles Beaudelaire mène une vie de bohème. Pour vivre, il se lance dans la critique d'art et le journalisme. Ses textes de critique d'art ont été publiés en 1868 sous le nom de Curiosités esthétiques. Dans « Le public moderne et la photographie », Baudelaire exprime son rejet de l’industrie avec une extrême virulence, « la plus mortelle ennemie de l’art », et dénonce les partisans du réalisme selon lesquels « l’art est et ne peut être que la reproduction exacte de la nature ». La photographie, selon Baudelaire, n’est qu’un procédé sans imagination, une trouvaille sans génie. Le poète rejette une pratique qui vise à « frapper » le public, à le « surprendre », à le « stupéfier » par des « stratagèmes indignes », étrangers à l’art dans la mesure où ils empêchent d'émerger dans le domaine de l’imaginaire et de la rêverie. Baudelaire se dit « convaincu que les progrès mal appliqués à la photographie ont beaucoup contribué, comme d’ailleurs tous les progrès purement matériels, à l’appauvrissement du génie national français, déjà si rare ». Pour preuve, cette « foule idolâtre », cette « société immonde qui se rue comme un seul Narcisse » dans les ateliers de photographie pour « contempler sa triviale image ». « Une folie, un fanatisme extraordinaire, ajoute le poète, s’est emparé de tous ces nouveaux adorateurs du soleil. » Son attaque, à la fois esthétique, morale et politique, s’accompagne d’une critique religieuse : « la foi », « la crédulité » – Cette invention, que Baudelaire attribue à un « dieu vengeur », est conçue comme contraire à l’art. Désacralisant le rapport de l’homme à l’image, provoquant une révolution de la représentation, la photographie entraîne, selon lui, des conséquences extrêmes. Cependant, la photographie fait partie de ces « choses modernes » que Baudelaire déteste mais dont il ne peut pas se passer, comme la presse.

Nous connaissons le point de vue de l'auteur, il s'agit maintenant de lui montrer les différents attraits de la photographie.

Beaudelaire, tous les bons moments de bonheur que vous avez passés dans votre vie, tout ce que vous avez partagé avec vos proches , vous n'aimeriez pas les revivre quelques instants ? Sachez que la photographie est un outil qui permet de ranimer ces sentiments agréables et d'éveiller à nouveau ces émotions. C'est comme une petite fenêtre vers le passé. Chaque photo en représente un fragment. Mais je sais ce que vous allez me dire ... Vos souvenirs sont dans votre mémoire. Or, avec le temps, la mémoire nous fait oublier certains petits détails et personne ne peut vous les rappeler. Les photos nous aident à se remémorer, c'est un souvenir précieux qui dans une boite ou dans un album va se transmettre de génération en génération et va vous servir à raconter toute une histoire sur vous et sur votre famille. Les jours passent, la vie défile… Et il vous reste quoi ? Que des vagues pensées. Pas de photos, pas de traces de votre passé, de votre évolution, rien. Vous ne pouvez même pas illustrer vos propos avec des images, puisque celles-ci sont ancrées dans votre mémoire et il n'y a que vous qui pouvez les voir.
C'est pourquoi les événements méritent d'être immortalisés, posés sur un papier : votre premier amour, votre mariage, votre famille,vos enfants. Les photos de famille ont une très grande signification pour tout le monde. Elles parlent des ancêtres et de leur vie, ont une valeur sentimentale et font partie de votre héritage.
Permettez-moi Baudelaire de réagir : dans vos propos, il y a quelque chose de contradictoire que je souhaite éclaircir. Vous dites que vous détestez la photographie mais je tiens à vous rappelez que c'est grâce à elle que vous êtes connu, c'est elle qui vous a révélé , qui vous a offert un public. L'invention de la photographie a permis de faire parler de vous dans les magasines, les articles de presse mais aussi de mettre un nom sur votre visage et ses traits afin que vos lecteurs puissent vous identifier.
De plus, vous dites également que la photographie est un procédé sans imagination. Mais si je vous mets seul face à une photo dont vous ignorez l'origine et le contexte, ne pourriez-vous pas solliciter votre imagination afin de comprendre sa signification ? La photographie apparaît ainsi comme une ressource.
Métier pour les uns, passion pour d'autres, et pour tous moyen simple d'enregistrer des souvenirs, la photographie est devenue, une distraction. Tout comme vous Baudelaire, quand vous écrivez des poèmes.
C'est aussi un moyen de communication, d'expression tout comme le dessin ou l'écriture. La photographie c'est comme la grammaire, pour un écrivain : elle vous permet de vous exprimer et de traduire un message clair, et compréhensible par tous. Vous êtes bien mieux placé que moi pour le savoir.
La photographie est la beauté d'un instant volé. La beauté du moment présent lorsque la photo a été prise. C'est une seconde de notre vie immortalisée en image. Et dans cette photographie là, il n'y a pas de place aux retouches qui dénaturent la photo.
Chaque photo est personnelle et unique, vous ne prendrez jamais la même qu'une autre personne et c'est cela qui est flatteur.
Elle est une source inépuisable d’expériences, de faits cocasses et d’apprentissage. Elle vous apprend à poser un autre regard sur le monde, un regard poétique et respectueux. Chercher dans le triste, la note gaie, l’embellie. Elle est la meilleure compagne dans la solitude, car en photo nous ne sommes jamais seuls.
S'amuser à photographier les beautés et les petites choses autour de soi fait ressortir le sentiment de paix et d'abandon au moment présent. Rien d’autre n’existe. C’est la magie du moment! Un vrai plaisir! C’est très zen comme activité!
La photo a aussi développé l’attention portée à tout ce qui nous entoure : un nuage éphémère, un enfant qui joue... On peut se rendre compte que les sources sont inépuisables!
Baudelaire, vous ne le savez peut être pas mais la photo peut réveiller en vous votre âme d'enfant, vous émerveiller et vous évader dans votre tête, votre esprit, bref, vous transporter dans un autre
monde, le monde du merveilleux. Laissez donc vous aller à cet univers.
La photographie développe les sens, elle apporte du plaisir et une certaine forme de sérénité.
Il faut être également doté de patience, savoir regarder et mieux contempler ce qui nous entoure. En photographiant, on apprend aussi à observer ce que les autres ne voient pas.
La photographie sert à retranscrire l'histoire à un moment précis. C'est un objet irremplaçable pour documenter, fixer, diffuser, identifier et raconter la vie sociale et publique. Elle a été utile dans le domaine scientifique et astrologique.
Baudelaire, la photographie est aussi une invitation au voyage, je vous incite donc à poser votre plume et prendre votre appareil photo.

Qu'en pensez vous ?

 
 
17 Fév. 2016 11h02
Sossinettoune
   Et mon texte c'est ça

Dans ces jours déplorables, une industrie nouvelle se produisit, qui ne contribua pas peu à confirmer la sottise dans sa foi et à ruiner ce qui pouvait rester de divin dans l’esprit français. Cette foule idolâtre postulait un idéal digne d’elle et approprié à sa nature, cela est bien entendu. En matière de peinture et de statuaire, le Credo actuel des gens du monde, surtout en France (et je ne crois pas que qui que ce soit ose affirmer le contraire), est celui-ci : « Je crois à la nature et je ne crois qu’à la nature (il y a de bonnes raisons pour cela). Je crois que l’art est et ne peut être que la reproduction exacte de la nature (une secte timide et dissidente veut que les objets de nature répugnante soient écartés, ainsi un pot de chambre ou un squelette). Ainsi l’industrie qui nous donnerait un résultat identique à la nature serait l’art absolu. » Un Dieu vengeur a exaucé les vœux de cette multitude. Daguerre fut son Messie. Et alors elle se dit : « Puisque la photographie nous donne toutes les garanties désirables d’exactitude (ils croient cela, les insensés !), l’art, c’est la photographie. » À partir de ce moment, la société immonde se rua, comme un seul Narcisse, pour contempler sa triviale image sur le métal. Une folie, un fanatisme extraordinaire s’empara de tous ces nouveaux adorateurs du soleil. D’étranges abominations se produisirent. En associant et en groupant des drôles et des drôlesses, attifés comme les bouchers et les blanchisseuses dans le carnaval, en priant ces héros de vouloir bien continuer, pour le temps nécessaire à l’opération, leur grimace de circonstance, on se flatta de rendre les scènes, tragiques ou gracieuses, de l’histoire ancienne. Quelque écrivain démocrate a dû voir là le moyen, à bon marché, de répandre dans le peuple le goût de l’histoire et de la peinture, commettant ainsi un double sacrilège et insultant à la fois la divine peinture et l’art sublime du comédien. Peu de temps après, des milliers d’yeux avides se penchaient sur les trous du stéréoscope comme sur les lucarnes de l’infini. L’amour de l’obscénité, qui est aussi vivace dans le cœur naturel de l’homme que l’amour de soi-même, ne laissa pas échapper une si belle occasion de se satisfaire. Et qu’on ne dise pas que les enfants qui reviennent de l’école prenaient seuls plaisir à ces sottises ; elles furent l’engouement du monde. J’ai entendu une belle dame, une dame du beau monde, non pas du mien, répondre à ceux qui lui cachaient discrètement de pareilles images, se chargeant ainsi d’avoir de la pudeur pour elle : « Donnez toujours ; il n’y a rien de trop fort pour moi. » Je jure que j’ai entendu cela ; mais qui me croira ? « Vous voyez bien que ce sont de grandes dames ! » dit Alexandre Dumas. « Il y en a de plus grandes encore ! » dit Cazotte.

 
 
17 Fév. 2016 11h03
Sossinettoune
   Je rappelle la consigne : il faut répondre à Baudelaire sous la forme d'un essai en montrant les différents attraits de la photographie.

 
 
17 Fév. 2016 11h05
Super Premium, Modérateur
Cox
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   Sossinettoune, merci d'utiliser l'option "Modifier" plutôt que d'écrire plusieurs messages à la suite

 
 
17 Fév. 2016 11h06
Sossinettoune
   Je ne peux pas désolée.

 
 
17 Fév. 2016 14h18
Super Premium, Modérateur
Cox
33 ans, Malmedy
Employé administratif
35 quizz   15 sujets

Inscrit il y a 16 ans
10171 msgs
   Ah bon et peut-on savoir pourquoi ?

 
 
18 Fév. 2016 12h29
Sossinettoune
   Je suis sur une tablette.

 
 
18 Fév. 2016 18h19
Super Premium, Modérateur
Cox
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35 quizz   15 sujets

Inscrit il y a 16 ans
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   Dans ce cas, évite d'écrire plusieurs messages à la suite. Rassemble tout en un seul.

 
 
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