20 Fév. 2019 21h02
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J'ai aussi été victime de harcèlement à l'école (insultes, parfois des coups, vol ou déplacement de mes affaires, etc...) et je peux confirmer que les enseignants et surveillants étaient très peu sensibilisés à cela. La plupart du temps, aucune réaction de leur part, voire pire, je me faisais punir pour avoir réagi ou parce qu'il me manquait ça ou ça qu'on m'avait dérobé...Je déplore qu'il en soit toujours ainsi 10 ans plus tard et que les conséquences soient de pire en pire pour les victimes. Je n'en suis pas arrivé à penser au suicide ou à développer une phobie scolaire, mais quand-même, c'était très désagréable et il m'est arrivé de pleurer. Etre un an à l'avance et être donc toujours le plus jeune de la classe n'a pas aidé, de même que mon physique rondelet.
J'ai même pris quelques séances avec la psy de l'école, mais sans succès. A la limite, c'était de ma faute parce que je m'y prenais mal en tentant de m'intégrer et que je manquais de maturité... Et quand les autres ont appris que j'allais chez la psy, ils en rajoutaient une couche. Bref, mauvaise idée.
Finalement, je me suis lié d'amitié avec deux autres garçons plus jeunes qui avaient les mêmes problèmes. Cela n'empêchait pas les ennuis, mais au moins, j'avais des amis et on pouvait en parler entre nous.
Finalement, tout s'est réglé en 5e et en 6e (l'équivalent de votre 1e et de votre terminale) par une sorte de "sélection naturelle". Les petites frappes avaient soit doublé soit choisi une autre option moins difficile. Ils m'ont perdu de vue et je n'avais plus que des gens tout-à-fait fréquentables dans ma classe et plus de soucis, même dans la cour. Après ce que j'avais connu, je peux vous dire que c'étaient les deux plus belles années de ma vie.
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