Procrastiner, c’est remettre à plus tard des corvées que l’on pourrait faire le jour-même dans la vie quotidienne. Une attitude qui peut être perçue comme un défaut pathologique et nuisible, mais aussi de temps en temps comme une qualité bénéfique pour le bien être mental.
La procrastination est-elle synonyme de flemme ou de fainéantise ?
La journée de la procrastination a vu le jour en 2010, à l'initiative de David d’Equainville, encyclopédiste, fondateur des éditions Anabet.
Il avait pour but de rendre positive et bénéfique, une fois dans l'année, la procrastination, généralement considérée comme un défaut.
Il souhaitait que les personnes habituellement "surbookées" puissent, durant cette journée du 25 mars relâcher la pression, et remettre bon nombre de corvées au lendemain.
Remettre au lendemain ce que vous devez faire le jour même est certainement bon pour alléger sa charge mentale, dans la mesure où cette attitude est ponctuelle.
Mais cela peut être mauvais si elle devient devient systématique.
- Non, j'ouvre pas la boîte aux lettres, il ne doit y avoir que des factures, on verra demain !
- Payer les factures ? Mon compte est alimenté, y a pas de souci, je ferai tous ces chèques plus tard.
- Il faudrait que je résilie mon abonnement téléphonique et mon abonnement Internet à la maison de campagne, je n'y vais jamais, ça fait un an que je le dis... Je vais y penser...
- Depuis longtemps, il fallait que je fasse une prise de sang ! Pff ! On n'est plus à une semaine près !
Tant de remarques que beaucoup ont faites ou entendues !...
D'après un sondage fait par Odaxa en 2019, 85% des personnes interrogées en France reconnaissent procrastiner, et particulièrement les jeunes de 18 à 24 ans.
Philipp Geissler, psychiatre, explique que la procrastination n’est pas une maladie, mais "une étiquette que l’on colle à un comportement", même si les gens anxieux sont plus susceptibles d'avoir ce comportement.
Toutefois dans les cas extrêmes, cette attitude pourrait être, selon lui, un symptôme de dépression.
La procrastination peut être un trouble psychique dont il convient de déterminer les causes, mais elle est souvent assimilée à la paresse.
Sans parler de ces cas extrêmes, ce sondage d'Odoxa affichait qu'un Français sur deux remettait à plus tard les tâches ménagères ou l’entretien du logement.
Par cette attitude, bon nombre d'entre eux négligent leur santé en repoussant leurs rendez-vous médicaux. Beaucoup aussi traînent pour résilier des abonnements qui leur coûtent cher, ou changer de fournisseurs dans le but d'économiser leur argent.
L'on sent bien au vu de ces exemples que remettre tout à plus tard présente bien des inconvénients dans la vie privée et dans la vie professionnelle.
À l’inverse, cesser la procrastination aurait de nombreuses vertus. Les gens qui se débarrassent de leurs corvées rapidement se sentent mieux, plus sereins et moins stressés.
Ils améliorent la qualité de leurs relations sociales et professionnelles, en étant plus productifs et toujours "à jour".
Donc se libérer de cette fâcheuse habitude serait un pas certain vers la joie de vivre.
En conclusion la procrastination n'est pas un mal si elle ne devient pas chronique et si l'on en use sans en abuser, pour avoir le temps de souffler et repartir d'un bon pied.
Mon conseil ce 25 mars, ou tout autre jour : Si vous avez une tonne de paperasse à gérer, demain la météo annonce un temps de cochon ! Alors aujourd'hui profitez du soleil ! Mais à la seule condition que l'on ne plonge pas dans une période anticyclonique !
Voici un quiz de culture générale titré "Demain, plus tard ou trop tard !"
Alors selon le temps, jouez-le aujourd'hui ou demain...