Depuis que le monde est monde, ce dernier compterait assurément, sans elles, beaucoup moins de monde. Instauré par l'OMS en 1992, la journée internationale de la sage-femme tient à en rappeler leur rôle central.
L'obstétrique : de prime abord peu engageant, ce nom accouché dehors désigne aujourd'hui la science présidant à toute la grossesse, à la naissance ainsi qu'aux soins et attentions qui en découlent.
Si, dans certains pays, la profession s'est assez récemment ouverte aux hommes, ses conditions d'exercice - voire sa rémunération - n'ont pas comblé un sérieux déficit à l'échelle mondiale : 33 % du nombre total de ces praticien(ne)s manquent à l'appel, principalement bien sûr dans les pays les plus pauvres (dont les 3/4 en Afrique).
Mais la profession, même et paradoxalement dans des pays dits "riches", s'est parfois vue drastiquement marginalisée, et ce depuis le XXe s. : il y avait, en 2022, un contingent de sages-femmes diplômées aux États-Unis bien moindre*... qu'en France !
Avec cette journée internationale du 5 mai, il s'agit aussi d'informer : pallier ce manque mondial de professionnel(le)s sauverait plus de 4 millions de vies par an**. Eh oui, cela s'appelle "insister" ! Ce qui est aussi une manière d'en remettre des couches...
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* 15 000 contre 23 761 exerçant en France. Selon Abigail Abrams, article de "Time", 22/03/2022. [Cité dans WP]
** D'après le site de l'ONU "Fonds des Nations Unies pour la population" (mai 2023)