Décès de Robert Badinter (9/2/2024) : une peine capitale

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11 Fév. 14h - Par Pascal17300 - 3 515 vues
Décès de Robert Badinter (9/2/2024) : une peine capitale

« ...parce qu’aucune justice ne peut être absolument infaillible, la peine de mort est moralement inacceptable » (Assemblée nationale, 17 septembre 1981)

L'homme est mortel et doit le rester : lui infliger le trépas en guise et forme de justice n'est jamais avouable. Tel était, en raccourci (et sans arrière-pensée), le credo d'un juriste qui a su porter au plus haut cette difficile plaidoirie.

Il est de notre lot quotidien d'entendre flageller, critiquer ou de se plaindre à qui mieux-mieux de nos hommes politiques, à tort ou à raison, pour leurs idées ou parce que, justement, ils en manquent.

Cette besogne - ou ce droit citoyen, si l'on préfère - devrait assurément nous être épargnée dans son cas : Robert Badinter n'était pas un homme politique. Mais tout chez lui l'était, politique, car c'est à cette dernière que nombre de ces combats d'avocat ont immanquablement fait appel. Et parfois l'ont emporté.

Nos mémoires sont sélectives, il le faut bien : si l'année 1981 en France rappelle son lot de souvenirs, d'aucuns l'ont marquée de celui de l'abolition de la peine capitale. Notre pays était alors - parmi les ''démocraties avancées'' - quasiment le dernier à le faire, même après l'Espagne franquiste*.

Le juriste s'était donc fait Garde des Sceaux afin de muer cette idée d'abolition pourtant minoritaire en une loi intangible : entre autres, parce qu'elle avait depuis longtemps été soutenue par des noms qu'il respectait, dont Condorcet et Jaurès.

Parce qu'il se souvenait aussi de ce jour de 1972 où il n'avait pu soustraire à la guillotine quelqu'un qui n'avait jamais tué**.

Parce que ce combat pour une abolition universelle est loin d'être terminé, parce que plusieurs dizaines de milliers de gens croupissent encore - parfois des décennies - dans des "couloirs de la mort" : il est de ces vérités que l'on ne peut ni doit, d'un ton badin, taire***...

___________
* ...où elle le fut, en droit commun, en 1978.
** Procès Buffet et Bontems de la cour d'assises de l'Aube, 26-29 juin 1972.
*** Un certain humoriste n'avait-il pas osé le calembour de "l'avocat le plus bas d'Inter", dans l'une de ses plaidoiries sur la radio nationale ? Mais c'était Pierre Desproges...

Pascal17300
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Question 1 / 14

Il aurait pu rester l'avocat mondain de ses débuts, aussi à l'aise dans les milieux d'affaires qu'avec le Tout-Paris. Qui était d'ailleurs sa femme, durant 8 ans ?

expert
 
Question 2 / 14

En 1974 et toujours dans le "beau-monde", il s'était mis en tête de défendre - mais sans succès - une célébrité mondiale du temps pour une sombre histoire de contrat : laquelle ?

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Question 3 / 14

1972 restera pour lui une année noire : la guillotine fonctionnera par 2 fois pour MM. Buffet et Bontems, malgré sa défense acharnée. Si le premier fut double assassin, Bontems lui ...

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Question 4 / 14

Il lui faudra batailler encore pour imposer l'abolition de la peine capitale en 1981. À ce moment-là, les Français étaient ...

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Question 5 / 14

Et ce ne sera pas son unique cheval de bataille. Quel est le terme manquant dans l'extrait de son discours avant le vote de la loi de septembre 1981 ?

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Question 6 / 14

Cette année-là, la France devient alors le [...Combientième ?] pays à basculer dans le camp des nations abolitionnistes dans le monde.

expert
 
Question 7 / 14
L'idée n'était pas nouvelle, certes : un révolutionnaire de la première heure avait défendu, par ce principe, la vie de Louis XVI. Qui était-ce ?

L'idée n'était pas nouvelle, certes : un révolutionnaire de la première heure avait défendu, par ce principe, la vie de Louis XVI. Qui était-ce ?

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Question 8 / 14

Autre tribun historique, [...Lequel ?...] s'était élevé à maintes reprises contre ''ce vestige de la barbarie humaine'' que constituait selon lui le meurtre d'État.

difficile
 
Question 9 / 14

Durant son mandat de ministre de la Justice (1981-86), il instaure des mesures visant à ''humaniser'' les conditions au sein du système pénitentiaire. La/lesquelles ?

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Question 10 / 14

Il se pose aussi clairement en défenseur de la dépénalisation ... [Complétez !]

normal
 
Question 11 / 14

Après ce mandat ''chargé'', il est nommé président ... [...de quoi ?]

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Question 12 / 14

Subsidiairement, on se demande d'ailleurs parfois ''à quoi peuvent bien servir'' les 60 et quelques membres ce fameux Conseil. La preuve, en Allemagne... [Complétez !]

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Question 13 / 14

Anecdote > C'est sa femme, Élisabeth, qui va dactylographier un document très confidentiel à l'époque (1984) : lequel ?

difficile
 
Question 14 / 14

Couloirs de la mort > Où en sommes-nous actuellement du nombre de personnes dans le monde attendant d'être exécutés par divers moyens ?