Aviez-vous remarqué que, depuis un quart de siècle (1998 précisément), le monde rigole beaucoup plus, le 7 mai ? Non ? Eh bien alors, il serait peut-être grand temps de s'y (re)mettre, à la gaudriole !
"Mieulx est de ris que de larmes escripre*, pour ce que rire est le propre de l'homme"... Et, faisant sien le propos d'Aristote, c'est l'un de nos plus grands classiques** "françois" qui l'écrit !
Il fut un temps - point trop joyeux, disons-le - où cette tension sévère des zygomatiques, conjuguée à des convulsions abdominales, assorties de spasmes et de vocalises plus ou moins articulées mais souvent contagieuses, fut considérée ni plus ni moins comme d'essence diabolique : le visage humain en devenait alors prétendument simiesque, ce qui passait pour quelque oeuvre maléfique.
Songeons seulement aux censeurs et inquisiteurs de tous poils, pratiquant au long des siècles un manque d'humour morbide, et pour ainsi dire létal... Et n'allez pas croire que notre "modernité" nous préserve de cette engeance qui - hélas ! - n'a point disparue : l'on constate nombre de ses têtes d'émules, même parmi nos élites. Il suffit de traverser la rue...
Le rire est une chose sérieuse, capitale même : la preuve, chimpanzés et autres bonobos le pratiquent aussi à leur manière, comme marque de reconnaissance sociale. Enfin, il permet de préserver la couche d'ozone en dépit d’émissions – rarissime néanmoins - de subreptices jets de méthane : ne dit-on pas qu'il vaut bien un bifteck ?
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* "Mieux vaut écrire des choses comiques que tristes..."
**...duquel vous révélerez l'identité ultérieurement.