« Manger 3 yaourts par semaine pourrait réduire le risque de diabète de type 2 »
Cette allégation de santé, autorisée par la FDA début mars, pourrait bientôt fleurir sur les pots de yaourt de nos voisins outre-Atlantique.
Qu’en penser… Utile ? Futile ? Il faut le dire, on a beau changer de chaîne, la grande distribution a souvent tendance à nous prendre pour des glands…
Ce genre d’allégations, qui font un lien entre certaines denrées alimentaires et une meilleure santé, sont monnaie courante de nos jours et font écho à la volonté des consommateurs de « manger plus sain », quitte à débourser plus.
L’aliment ne doit plus seulement nourrir, mais être bénéfique !
La notion n'est cependant pas nouvelle, elle nous vient d'un médecin d'Écosse (ou de Kos, prononcé à la française).
Il n’en fallait pas plus pour que les grands groupes agro-alimentaires se jettent sur l’occasion et tentent de faire sortir leur produit du lot à grands coups d’hyperbowls et de slogans multivitaminés !
Tout d'abord, chaque allégation de santé doit reposer sur des preuves scientifiques et être validée au niveau européen.
Il en existe plus de 200 autorisées à ce jour et des déboutées, plus qu'on ne saurait compter. Une chance qu’on ne manque pas de sopalin dans le secteur pour essuyer tous les refus.
Malgré cela, la DGCCRF fait état de nombreuses irrégularités, notamment sur certains produits (infusions, chocolats, céréales, compléments alimentaires…) qui allèg(u)ent, allèg(u)ent mais sont encore saturés d'intox, parfois bien croustillantes (soigne l’acné et le cancer, guérit les maux de foie, superaliment…).
Il faut ajouter qu'un flou législatif existe bel et bien et certains aliments parviennent à se faire passer pour plus sains qu'ils ne sont en réalité (tisanes qui mettent en avant des slogans ''vitalité'', ''énergie''..., céréales ''riches en vitamines'' mais bourrées de sucre...).
Cette multiplicité de promesses, qui flirtent parfois avec la loi, nous fait presque frôler l’indigestion...
À quand une opération ''détox'' pour faire place nette ?
Il paraît ardu de savoir quoi faire face à cette surcharge informationnelle, parfois si peu pertinente, pour peu qu'elle ne soit fausse !
Ne plus y prêter attention, en s’inspirant des fumeurs qui ne remarquent presque plus sur leur paquet que « Fumer Tue » ?
Ou bien appliquer quelques principes de bon sens, qui vous garantiront une bonne santé à coup sûr : éviter l’ultratransformé, se référer parfois au Nutri-score pour choisir le meilleur aliment, manger varié sans rechercher l'aliment miracle et, surtout, apprendre à décrypter les étiquettes des produits du quotidien.
On s'y attelle tout de suite avec ce petit quiz !