Bien vu mais pas bienvenu : au départ, l'ustensile vestimentaire devenu banal n'a pas eu de chance, car il avait commencé par provoquer ires et anathèmes de ligues vertueuses de tous poils - si l'on ose dire - et bien pire en corps...
Il fallait tout de même être gonflée, voire culottée, pour oser porter publiquement ces maillots de bains, dans les années d'après guerre. Déjà parce que de "guère", on pouvait presque "tout" détailler du corps féminin, et notamment cette partie de l'anatomie qui fit - officiellement du moins - le plus scandale (et que nous dévoilerons ultérieurement !).
Rappelons-nous qu'en ces temps-là, le tourisme balnéaire n'était que balbutiant et la "ménagère de moins de 50 ans" encore peu encline à effrayer les chroniqueurs par un (dés)habillement public : mannequins, actrices de cinéma, starlettes en devenir en eurent dès lors, et durant une bonne décennie, le strict monopole.
Il faudra en effet patienter - pour les inconditionnel(le)s - une vingtaine d'années afin que cette mode finisse par dicter le pas, ce dernier encore mal assuré sur les galets et sables du monde entier, de la Vendée à Ipanema.
Désormais, le 5 juillet, date de la 1re présentation de ce fameux bikini, est décrété "Journée mondiale" : à cette période particulièrement propice de l'année, nos univers sablonneux d'ordinaires si solitaires se peupleront d'un nombre pléthorique de deux-pièces sans cuisine... mais avec balcons.