Il y a 70 ans, en 1953, le premier dojo du karaté Kyokushinkai ouvrait ses portes à Tokyo, au Japon.
C'est à partir de 1964, lors de l'ouverture du premier Honbu Dojo* que le karaté Kyokushin de Masutatsu Ōyama a commencé à se développer.
D'abord au Japon, puis avec l'exportation du Kyokushin par un de ses Uchi Deshi**, Shihan Bobby Lowe, qui ouvrit un dojo à Hawaï.
Tout commence en 1923 avec la naissance de Hyung Yee. Il découvre un peu avant dix ans les arts martiaux coréens. Vers treize ans, il est envoyé par son père au Japon. C'est à ce moment qu'il adopte le nom sous lequel il sera connu, celui de Masutatsu Ōyama. À quinze ans, il part dans une école militaire avec l'intention de devenir pilote. Durant ces années au Japon, il essayera plusieurs arts martiaux tels que le judo, le Kempô chinois ou encore le Shotokan, un autre style de karaté. Il arrêtera les arts martiaux où le contact est absent. Un soir, il interviendra dans une soirée pour éviter que des jeunes filles ne soient blessées. Alors qu'il en protégeait une, il asséna un tsuki*** à un jeune homme. Ce jeune homme mourut sur le coup. La légende raconte qu'il affrontait, sans aucune protection, des taureaux.
Il s'exilera sur le conseil de l'un de ses professeurs après avoir travaillé dans la ferme de celui qu'il a tué. Durant son exil qui devait durer trois ans, il fonda le Kyokushin, un mélange de beaucoup de techniques de différents arts martiaux.
En 1964, lors de l'ouverture du premier Honbu Dojo, il donna le nom de Kyokuhsinkai Kan à son style de karaté.
Le Kyokushin est maintenant très populaire. On connaît par exemple le Hyaku Nin Kumite : "l'épreuve des 100 combats''. Cette épreuve consiste à affronter 100 combattants en un jour. Les adversaires doivent être mis KO. Seules 18 personnes ont réalisé et fini cette épreuve !
Le Kyokushin a cinq principes de base : la souplesse, la vitesse, la stabilité des positions, le fait qu'à chaque action correspond une réaction opposée et le fait que l'énergie doit être concentrée sur la plus petite surface possible.
Le symbole du Kyokushin est le Kanku. Cela signifie ''contempler le ciel''. Le kanji n'est pas un réellement un symbole puisqu'il ''n'est'' que la calligraphie de ''Kyokushinkai''. Malgré ça, le kanji du Kyokushin est reconnu internationalement et par tous les pratiquants.
On dénombre onze kyu dans le Kyokushin. Un kyu correspond à une couleur de ceinture. Les ceintures peuvent comporter des barrettes. Quand on passe à la ceinture noire, on parle de dans. Les dans sont les différents niveaux de la ceinture noire. Selon le nombre de dans sur la ceinture, le pratiquant a un titre spécial :
1er dan et 2e dan : Sempaï (celui qui a la connaissance) ;
3e dan et 4e dan : Sensei (professeur) ;
5e dan à 9e dan : Shihan (expert).
À noter que lors d'un cours sans aucune ceinture noire, c'est l'élève le plus haut gradé qui est désigné comme Sempaï.
Aujourd'hui, le karaté Kyokushin est un style de karaté pratiqué par plus de douze millions de personnes à travers le monde. Le Kyokushin est très respecté. Il est aussi connu pour être le karaté le plus dangereux puisque les combats sont d'une extrême violence.
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* -> Le Honbu Dojo est le dojo central d'un art martial. Pour le Kyokushin, le Honbu Dojo est situé à Tokyo, au Japon.
** -> Un Uchi Deshi est un élève qui s'entraîne et dort au dojo. Pour résumé, il y vit pour un certain temps.
*** -> Un tsuki est une technique qui correspond à un coup de poing.
Images du quiz :
- Sosai Masutatsu Ōyama (questions 1, 2, 4, 5 et 6) : fondateur du Kyokushin ;
- Sempaï Logan Cholot (questions 7 et 9 + image de l'article) : combattant international qui a été champion de France il y a quelques années ;
- Sempaï Tatiana Peretel (question 8) : plusieurs fois championne de France en kata ;
- Sensei Djema Belkhodja (question 10) : combattant international qui a été plus de dix fois champion de France en combat et plusieurs fois dans le top 3 des championnats d'Europe ;
- Sensei Franck Peretel (questions 8, 10 et 12) : Pratiquant 4e dan reconnut internationalement.