Adieu Azincourt, Crécy, Poitiers, Trafalgar... Ce n'était vraiment pas la saison des roses, samedi 11 mars 2023, dans le jardin anglais de Twickenham. Ou alors celles de Picardie, car le "rosbif" a fini bien piqué, cuit à point... encaissant beaucoup de points !
Elle est déjà plus longue qu'une Guerre de Cent Ans, cette fameuse rencontre annuelle et hivernale. Et de mémoire de supporteur, le cuir du ballon comme celui des chaussures des joueurs au coq paraissait toujours plus lourd, boueux et glissant - en un mot, plus "anglais" - lors de ces matchs d'il y a des décennies.
"Le rugby est un sport qui se joue à deux équipes de 15 joueurs et à la fin, c'est l'Angleterre qui gagne" : antienne longtemps ressassée, mais qui commence nettement à s'estomper.
Nous eûmes des bataillons teigneux qui, pliant et se jeanne-d’arcboutant, ne brûlèrent que du feu de la passion ovale - ils s'appelaient Gachassin, Rives, Villepreux, Camberabero, Dauga, Spanghero, etc. - et alors, patiemment, ces après-midis de pluies et de défaites honteuses semblèrent peu-à-peu se dissoudre dans vos brumes comme dans nos souvenirs.
Grand merci, Messieurs les Anglais, d'avoir réinventé un jeu de voyous avec cet improbable ballon à deux pointes : nos laboureurs occitans y sont devenus d'authentiques gentlemen !
Mais pour l'heure, il est temps de rejouer le parcours, depuis le 1er coup de sifflet séculaire, à travers l'épopée de ces mêlées à se taper les quiz... Il est, n'est-il pas ?