À 76 ans, ses fans se réjouiront de son retour sur scène, c'est l'occasion de retracer en quelques mots la carrière de cet auteur-interprète, mettant l'accent sur certaines de ses chansons plus ou moins engagées que vous pourrez écouter grâce aux liens dans les commentaires du quiz.
Michel Sardou est né à Paris en 1947, mais il puise ses origines méridionales du côté de son père et grand-père, marseillais.
Enfant de la balle, fils de Jackie et Fernand Sardou, tous deux comédiens, bon sang ne saurait mentir et Michel a sans doute hérité de leur talent, sachant se mettre dans la peau des personnages qu'il interprétait en chanson, ce qui ne lui a pas toujours valu que des éloges.
Sardou fut connu par le passé, pour sa personnalité engagée qualifiée parfois de provocatrice.
Jusqu'en 1967, ses débuts furent difficiles. C'est la chanson "Les Ricains" qui sera son premier grand succès. Cette chanson fut frappée de censure par le général de Gaulle puisque sa sortie correspondait au moment où la France venait, l'année précédente, de sortir du commandement intégré de l’OTAN et que la guerre du Vietnam provoquait une vague d’antiaméricanisme.
Rappelons que "Les Ricains" était une chanson en souvenir de l'implication des Américains dans la Seconde Guerre mondiale. Il y affiche clairement le devoir de reconnaissance de la France pour les "Ricains" sans qui elle n'aurait pas gagné la guerre.
Ce premier message laissait présager que le jeune chanteur allait continuer à utiliser ses chansons pour argumenter les idées qui étaient les siennes.
Aimé par beaucoup, détesté par certains autres, il attire rarement l'indifférence. Il a toujours privilégié ses idées à celles plus commerciales qui alimentent le "business".
En 1973, dans l'album "La Maladie d'amour" qui fut un grand succès, est insérée également "Les villes de solitude", chanson dans laquelle il interprète le rôle d'un loubard qui se réfugie dans l'alcool et dont il évoque les pulsions malsaines. Rôle toujours dicté par ses talents d'acteur, il emploie la première personne pour évoquer ce voyou dont les pulsions vont jusqu'aux envies de viol, ce qui lui valut les foudres du MLF.
(On pourrait faire le parallélisme avec "Quand on arrive en ville" de Balavoine où est évoqué "le sang sur nos lames de rasoir", et qui n'a pas engendré de telles réactions.)
En 1976, il n'a sans doute pas manqué de contrarier le président de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing qui n'avait pas tenu ses promesses quant au paquebot "Le France". Sardou affiche sa cruelle déception.
La même année, il sortira la chanson "Je suis pour" avec les mots qui font frémir "Tu as tué l'enfant d'un amour, je veux ta mort, je suis pour".
Dans cette chanson, où il emploie toujours la première personne, il se met dans la peau d'un personnage qui lui fut inspiré par le père dont l'enfant fut assassiné par l'ignoble meurtrier Patrick Henry.
On pourrait encore citer "J'accuse" ou "Monsieur le président de France".
Voici les chansons qui ont fait couler le plus d'encre.
Dans son répertoire, il n'oubliera pas ses parents "Fernand me disait", "Il était là", "Une fille aux yeux clairs", il écrira une chanson très émouvante sur la séparation d'un couple "Petit". En 1981, il rendra un bel hommage au féminisme dans sa chanson "être une femme".
Ses belles chansons sont si nombreuses qu'il serait trop long de les citer.
Notons que cet homme qui n'a jamais caché son appartenance à la droite a obtenu plusieurs médailles, et notamment la Légion d'honneur qui lui fut décernée par François Mitterrand en 1993.
Si vous faites partie des fans de Sardou retrouvez-le sur scène, lors de sa tournée du 7 novembre au 8 mars. Elle débute à Nice et se terminera à Nanterre, en passant par de multiples villes de France, notamment Toulon, Orléans, Tours, Reims, Strasbourg, Saint-Étienne, Dijon, Toulouse, Pau, Brest, Grenoble, Lyon et d'autres.
Place à quelques-un de ses succès grâce au quiz qui suit !