Riche d'une histoire multi-décennale, cette "Journée mondiale des monuments et des sites" du 18 avril ne fait généralement que peu de bruit, si on la compare notamment aux "Journées du Patrimoine"* françaises.
Instauré au début des années 80, cet évènement aura été décliné selon un thème annuel spécifique, comme "Le tourisme durable" (2017), "Les paysages ruraux" (2019), ou "Passés complexes : Des avenirs diversifiés" (2021), etc.
L'accent est mis sur la découverte, la (re)connaissance, la transmission et le devenir des éléments du patrimoine mondial et national, sous toutes ses formes. De l'Azerbaïdjan à l'Estonie, comme des Comores au Venezuela, de la Géorgie à l'Égypte, une cinquantaine de manifestations sont organisées à travers le monde, comme ce fut le cas l'an passé.
Mais ainsi que l'écrivait notre cher La Fontaine, faisons un tri et...
" Bornons ici cette carrière :
Les longs ouvrages me font peur :
loin d'épuiser une matière,
il n'en faut prendre que la fleur"...
Ainsi nous pencherons-nous sur un type d'architecture particulier qui fait florès dans moultes communes de France, depuis un siècle presque exactement : le monument aux morts, peut-être quelque peu tombé en désuétude au quotidien, est encore là pour nous rappeler - avec une précision proprement horlogère et helvétique - à de douloureux souvenirs.
Et parmi ceux-ci, nous verrons qu'il en existe plus précisément certains à connotations ou caractère - eh oui, cela existe ! - indubitablement pacifiques.
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* Journées organisées en septembre, peu après la rentrée scolaire, où le quidam peut se rendre à ses musées (nationaux et autres parfois) sans bourse déliée.
**Épilogue au Livre VI des Fables (ed. 1874)