(1) ...à fredonner sur la jolie rengaine polyglotte "Lipstick Polychrome" de l'immémorial Daniel Balavoine.
Voici un tuyau que vous allez pouvoir vous piquer de savoir : pas plus tard que désormais, le moustique serait en passe de devenir un partenaire extrêmement utile et agréable, voire vital ! Si, si : l'insecte zézayant se voit même dérouler le tapis rouge, persona grata dans les laboratoires bataves*, où ses coups dardés sont attendus comme délivrance. Explications...
"On a toujours besoin d'un plus petit que pois", "Tel est pris qui croit épandre", "Tant va la cruche : Allô ?, qu'elle décroche", etc. Si l'on entend toutes nos admirables morales lafontainiennes, il fallait bien s'attendre à ce qu'un jour elles se vérifient peu ou prou. Voici ce qu'il advint à notre sus-nommé diptère, duquel on disait "pique-pendre" jusqu'il y a peu.
Cette histoire commence tel un compte de faits, par "Il était un foie**..." à la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Une équipe de chercheurs décide en premier lieu d'envisager l'utilisation de moustiques génétiquement modifiés (avec leur consentement ?) comme vecteur afin d'inoculer... des vaccins !
Mais comme on n'attrape tout de même pas ces maringouins avec du vinaigre balsamique, l'idée suivante fut de laisser ses derniers tranquille et de s'intéresser plutôt au parasite - l'un des plus mortel pour l'être humain de par le monde - que nous nommerons ici "Pf". L'on fit alors en sorte, génétiquement parlant, de modifier ce dangereux "Pf" pour qu'il agisse non plus en vecteur de maladie mais comme un vaccin. L'on héla ensuite un taxi-moustique, lequel fit son office en délivrant le précieux chargement à bon pore...
Et, ainsi que le vers dans le sac, l'affaire fut dans le fruit ! Les résultats dépassèrent même les espérances des plus optimistes : 89 % de réussite avec cette méthode révolutionnaire contre des produits vaccinaux "classiques" qui n'excèdent que rarement les 50 % (et ce pour une durée d'une année au grand maximum). De plus, « Hormis les démangeaisons associées aux piqûres de moustiques », peut-on lire dans le communiqué de presse, « les effets secondaires sont limités ».
C'est donc vers un avenir radieux et sans moustiquaire que l'on pourra dès lors, à l'instar de Chantal Goya*** penchée au-dessus de son vide-ordure, chanter à tue-bête et hurle-pourpoint la célèbre antienne écologique "Les insectes sont nos amis / Il faut les aimer aussi..."
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* Des Universités de Médecine de Leyden et de Nimègue (NL).
** Les parasites étudiés s'attaquent aux cellules hépatiques
***...ou plutôt "Les Inconnus" dans l'une de leurs chansons parodiques.
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PS : Rendez-vous ci-dessous à l'espace Q1 pour votre quinzaine de piqûres de rappel : venez nombreux (c’est gratuit ) !