Sur un terrain où s'affrontèrent philosophes et révolutionnaires du XVIIIe s, penseurs marxistes ou libéraux, théologiens et papes, la justice sociale revient en thème central sous la houlette de l'ONU.
Elle n'a pas encore 20 ans, cette journée mondiale, et l'on ne peut guère se souvenir l'avoir entendue défrayer quelque ouverture de "20 heures" que ce soit... Certains politiques la ressorte bien, au goût de leurs jours de gloires éphémères, lorsqu'ils daignent la qualifier de ''fracture'', pour dire que la situation est préoccupante... et qu'à ce titre, c’est-à-dire en l’ayant juste évoquée, il faut absolument voter pour eux ! Argument de campagne : cela semble demeurer la fonction principale de cette fameuse « justice sociale ».
Si l'expression - nous le verrons - ne fut pas celle d'un ''élu'' au sens propre du terme, elle devint peu à peu l'un des slogans armés des syndicalistes des débuts du XXe s.comme des diverses ''mouvances'' du libéralisme. Se référant à Thomas d'Aquin ou à Proudhon, chacun présente ses concepts en arguant d'intérêts supérieurs de l'ouaille comme du citoyen ou de l'électeur.
Aujourd’hui, cette « adulescente » promulguée en journée mondiale (le 20 février) donnerait, en terme d’une cohésion mondiale éminemment utopiste, autant de grain à moudre que de pain sur la planche aux penseurs de l’ONU : mais avant cela, il conviendrait d’abord, Messieurs et si je puis me permettre, de moissonner généreusement... tant le blé – qu’il soit noir ou d’argent - peut s’avérer le nerf de la paix (sociale ?)