Depuis début novembre (à partir du 6, pour être précis), à salaires comparés à ceux des hommes, c'est comme si ces dames travaillaient gratuitement et ce jusqu'à la fin de l'année.
Cela va devenir le marronnier qui fait maronner : d'années en années, rien de nouveau (ou peu) sous les salaires et se sont toujours les mêmes qui restent dans l'ombre de fiches de paie au régime.
15 % : tel est, pour la France, l'écart des salaires entre hommes et femmes*. C'est exactement comme si les quasi deux derniers mois de l'année, Mesdames, vous travailliez "pour du beurre" ! Encore plus parlant - voire criant, même - est peut-être le "revenu salarial brut" comparé : là, c'est près du quart en moins qu'il faut décompter pour les femmes.
Et ne me faites pas le coup de "Oui, mais c'est pareil ailleurs !" : eh bien non, M'sieurs-Dames, parce-que la France se positionne tout bonnement dans les pires élèves sur ce terrain-là, en ne tenant compte particulièrement que des "grands pays" européens**.
On pourrait ainsi dire qu'en France, nous avons des "Africaines de l'intérieur" : leurs salaires sont aussi bas que leurs "homologues" immigrées*** et en plus, elles parlent parfaitement la langue pour se faire entendre.
Si nos cadres et nos dirigeants - tiens, c'est bizarre, c'est plutôt souvent des "Messieurs" ! - voulaient bien se donner la peine d'avancer un argument valable, ils sont attendus près de la machine à café... Ah, ça tombe bien : comme d'habitude, ils y sont déjà !
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* "À temps de travail égal, donc en neutralisant les différences de volume de travail, l’écart de salaire en équivalent temps plein."
**...parmi les 27 membres de l'UE.
*** L'écart natifs/immigrés s'établirait autour de 16 % [Toutes les données : enquête INSEE 2021, parution mars 2023. Lien : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6960132#figure1_radio1]