"Inventée", c'est-à-dire "découverte" aux prémices du XXe s., l'importance de l'ozone atmosphérique ne fut mise en évidence qu'une vingtaine d'années plus tard : elle n'était pas une lubie du Divin, mais renvoyait tout bonnement la moitié des UV surnuméraires - et donc nocifs pour le Vivant - ad patres !
On a bien failli, avec nos armadas de frigos, climatiseurs, aérosols et bombes (de laque notamment), friser la catastrophe ! Durant les années 60* jusqu'à 80, c'est à qui n'avait pas son "pschitt !" pour ci ou son "pschutt !" pour ça : à croire que l’industrie chimique faisait ex-spray de s'ingénier à nous trouer l'atmosphère à tout-va. Parce que nous le savons bien désormais (et risquons un slogan) : Sans ozone, c'est la zone ! Et le "trou" constaté dans ce cocon protecteur et plus ou moins centré sur le pôle Sud, était en train de s'agrandir dangereusement.
Car l'ozone, c'est un peu comme le cholestérol : il en est du bon mais hélas aussi du mauvais. En haute altitude, c'est un bouclier pour tout ce qu'abrite d’organique la planète bleue. Mais au sol, dans la troposphère, comme dirait l'autre : "C'est quand il y en a beaucoup que ça pose problème !" Ainsi, après avoir déterminé les coupables – les gaz chlorofluorocarbones entre autres – l’ONU a pris la décision presque unanime d’en interdire l’usage et la fabrication : ce qui fut fait, un 16 septembre, jour devenu depuis la "Journée internationale pour la protection de la couche d’ozone".
Et c’est la 1e (et seule ?) fois où le Monde s’est enfin mis d’accord sur un projet environnemental qui devrait porter pleinement ses fruits dans un avenir proche : ça se fête, non ?
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* Les CFC furent inventés dans les années 30, mais c'est surtout à partir de la décennie 50 que leur production grandira en masse !